mardi 10 avril 2018

Le hasard fait bien les choses

On dit souvent que le hasard fait bien les choses. Je pense que cet adage, comme tous les dictons issus de la sagesse populaire, se vérifie, une fois de plus dans cette petite histoire que je vais vous narrer.

Aussi, parlons des rencontres fortuites qui se transforment en amitiés durables, pérennes.

Prenez par exemple celle qui est devenue ma meilleure amie. M. , photographe de talent, sculpteur émérite, dessinatrice, douée de poésie surréaliste à introduire dans le réel.  J'ai entendu quelques textes qu'elle m'a lu et elle a bien une jolie plume. 

C'est elle qui, au détour d'une de nos conversations m'a rafraîchi la mémoire sur le pourquoi du comment. Pourquoi est t-on devenue amies ? Comment tout cela a commencé ? La couleur orange en a été l'élément déterminant, perturbateur. Orange is always the new Black tandis que je divaguais dans mes discussions enflammées lors de mes trajets en train, cycliste forcenée par volonté de ne pas vouloir passer le permis. 

Toujours pas d'actualité d'ailleurs. 

Je prenais donc le train tous les jours. Je n'avais pas encore changé de voie pour la 9 3/4 et je continuais mon petit bonhomme de chemin jusque Saint Amand. Je remarquais bien les sourires récurrents et communicatifs de cette demoiselle. Un sourire franc et solaire sous ses lunettes d'aviateur. Les gens qui me sourient comme ça, moi j'ai tendance à m'approcher. Comme le renard dans le Petit Prince, c'est de cette façon qu'on m'apprivoise. Car sous mes dehors de hérissons, l'un de mes nombreux surnoms, je suis quelqu'un de tendre au fond et finalement plus sociable que ma timidité parfois insurmontable. Tiens il va falloir que je vous raconte un peu l'histoire de Sébastien le Hérisson un de ces jours. Envoyez moi une note si jamais je radote. 

J'engageais donc la conversation ce jour là. Nous fîmes la route de retour, perchées sur nos vélos - puisque nous habitions non loin de l'une et l'autre. Puis le soir suivant, et tous les autres, nous découvrant des affinités. Notre amitié devint évidente au fil des conversations, de nos humeurs et de celles du temps.

Vous voyez que le hasard fait bien les choses.

Mais le pourquoi du comment, je ne m'en souvenais plus. Elle me souffla le fin de mot de l'histoire en me déclarant que, ce jour là, ce fameux jour, je narrais mes exploits culinaires en expliquant ma recette de soupe de lentilles corail que j'avais préparé la veille au soir.

Vous voyez à quoi ça tient une histoire d'amitié ?!

Je laisse désormais le hasard faire les choses car, quand il s'y met, il peut s'en produire des étincelles... 

Et vous, quelle est votre plus beau hasard de la vie ?


lundi 9 avril 2018

Nous reprenons l'antenne

Je ne dépose pas le bilan, non, mais j'avoue qu'en un an, voire plus, il s'en est passé des choses dans ma petite vie de lilloise presque quinqua.

Et non des moindres.

A moi le métro, plus de trains. Et qui dit trains, dit pas de grèves, pas de mécano victime de la panne d'oreiller, pas de retards intempestifs dûs à ... la liste est longue, vous pouvez la remplir à l'infini. 

J'ai donc quitté des collègues attachants, qui s'étaient attachés à cette collègue atta-chiante que j'étais. Et en fanfare qui plus est. Il y a des photos qui circulent sur mon kidnapping et mon arrosage de départ.

Depuis septembre de l'année dernière, je suis donc passée de l'eau aux vêtements. Pour résumer, j'ai changé de travail. Et qui dit nouveau travail, dit nouveaux collègues, nouveau fonctionnement, nouvel apprentissage. Parce que oui, j'apprends plein de trucs en ce moment, des trucs de ouf ! Bref, j'ai de nouveau repris le goût de "travailler en m'amusant et m'amuser en travaillant.

Autre nouvelle importante, bien plus triste celle-là : ma vieille grand-mère, la ronchonne Luna qui grognait toujours, quand elle n'était pas contente, ni même quand elle était contente, nous a quitté brutalement. Du même mal que Charlie et Oscar. Elle aura survécu à son compagnon Enzo d'une année. Je me souviens encore comme si c'était hier de leur coup de foudre mutuel. Jamais cohabitation entre lapins n'a été aussi rapide, en tous cas chez l'Intrepide. Désormais elle court dans les champs de carottes avec son amoureux. Du coup nous restons à trois : les deux plus jeunes lagomorphe et leur humaine de compagnie, occupée à faire du rabitt-nursing depuis 10 jours.

Et puis un an, c'est aussi le temps de partager des bons moments entre amis, des soirées en terrasses à re(dé)faire le monde, de continuer à cuisiner des bons petits plats entièrement végétalisés, de découvrir de nouveaux endroits, prendre des clichés de l'instant, mais également voir le désir d'écriture se faire moindre. Même si, en définitive, l'écriture est et restera ma plus grand histoire d'amour.

Alors, je  ne vous dis pas rendez-vous dans 10 ans. Comme je l'ai dit précédemment, je reviens.

Quelques esquisses sont déjà prêtes dans mes cartons.

See you soonest than you think.