mercredi 20 janvier 2016

Le Bon Coin, ça craint... parfois





Le Bon Coin, c'est bien pour acheter ou vendre n'importe quoi, de la paire de gant de boxes, aux rollers ou encore quand on cherche à déménager. Malheureusement, parfois on clique sur la partie "animaux" et notamment les lapins. Et souvent, on s'attriste, on fulmine et on se sent complétement impuissant(e). Mais ce jour, suite à une annonce où une dame cherche un lapin à donner avec sa cage à son fils de 2 ans - ou j'ai bien dit 2 ans, je n'ai pu m'empêcher de lui envoyer ce long message que voilà, retranscrit intégralement:


Bonjour Madame, 
Je vous envoie ce mail car j'ai lu votre annonce avec attention. Je me mêle peut-être de ce qui ne me regarde pas mais, même si on vous donne un lapin avec cage, celui-ci a un coût élevé au mois:

(pour info j'ai trois lapins adultes stérilisés chez moi qui vivent H24 en liberté). Voici donc le détail de mon budget :

- Foin : 30/40 € par mois
- Granulés : 33 euros par mois
- Verdure : 15 à 20 euros par semaine

frais de santé :
vaccination 65 euros par an
stérilisation ou castration : une bonne centaine d'euros
1 simple visite chez le véto : 30 euros
Sans compter les frais de santé non prévus comme, par exemple, patte cassé de mon mâle (coût de l'hospitalisation : 240euros)

Un lapin est un animal vif, curieux et sociable qui a besoin de bien plus d'attention qu'un chien ou un chat. Il nécessite un minimum de 4h de sorties par jour pour se dégourdir les pattes et il faut changer sa litière 1x par semaine voire 2 fois quand il fait chaud.

Cela peut être également un animal craintif et fragile.

Je vous le répète une fois de plus, je me mêle peut-être de ce qui ne me regarde pas mais je vous demande de bien réfléchir avant de succomber. Sur les 3 lapins que j'ai, deux sont issus d'abandon parce qu'au bout de 6 mois (âge de la maturité sexuelle où la "peluche" peut devenir véritablement infernale car titillée par ses hormones : jets d'urine, grossesses nerveuse, agressivité), les personnes s'en sont désintéressées. Et l'ont abandonnées, dans la nature, ou dans une poubelle. 
 
Si toutefois, mes arguments ne vous convainquent pas, jetez au moins un oeil sur ce site très bien documenté sur les lapins :
http://www.margueritecie.com/

Je reste à votre disposition si vous avez besoin de renseignements. Loin de moi l'idée de vous faire la morale, mais ce long message pour vous informer de ce qu'entraîne réellement l'adoption d'un lapin (30 à 40 euros par lapin hors problème de santé qui peuvent vite grever le budget).

Merci de m'avoir lu. N'hésitez pas à revenir vers moi si besoin. Je suis toute disposée à vous répondre. 
 
Cordialement.


J'aurais pu rajouter d'autres choses, comme le coût de la litière, oubliée dans mes "notes de frais" ; lui dire aussi que 2 ans c'est bien trop jeune pour avoir un animal. J'aurais pu dire bien des choses. 
La dame en question ne m'a toujours pas répondu. Elle ne répondra certainement pas. Mais au moins, j'espère que ce courriel l'aura y fait réfléchir.

mercredi 13 janvier 2016

Auld Lang Syne*

Au rituel vœu de bonne nouvelle année, je n’y échapperais pas. J’y cède même bien volontiers en souhaitant le meilleur à tous. Que cette année qui commence, continue sous de meilleurs augures que l’année précédente.

A tous donc, bonheur ; de simples petits bonheurs tels que la première gorgée de bière, ou de plus grands bonheurs : à vous de remplir les cases vides. A vous de remplir le tableau blanc. Un ensemble de petits riens qui, empilé bout à bout, forme un bien agréable tableau de souvenirs à emporter pour les temps de froid et de grisaille.

De la santé : on n’en a jamais assez.

De l’oseille : parce qu’il faut bien mettre un peu de beurre dans nos épinards.

Aucune résolution à tenir. Toujours pas non : elles ne tiennent à vrai dire que le temps qu’on les énumère pour se donner bonne conscience. Même pas un mois.

Et, enfin, à la manière des miss, France ou USA – peu importe : de la paix dans le Monde.

Vœux pieux je sais. Irréaliste, sans doute. Utopique certainement, sauf pour les âmes de bonne volonté.

Mon pessimisme, ou plutôt mon réalisme naturel, ne me donne pas le sentiment que cela évolue favorablement au vu de cette funeste année qui vient de s’écouler, violente, meurtrière et qui a en meurtri plus d’un.

Enterrons là. Enterrons là bien loin. Qu’elle ne soit juste qu’un sinistre avertissement que l’humain doit changer. En bien. Ou tout en moins en « pas pire ».

Solidaires jusqu’au bout. Tout le temps, partout, et pas seulement à un temps x de l’année.

Aimez-vous les uns les autres, comme disait ce jeune hippie mort à 33 ans, il y a deux mille ans, avec toute sa bienveillance.


MERDE QUOI !

* Pour ma part, fasse que ce soit plus qu’un au revoir, mais bel et bien un adieu.