mardi 30 décembre 2014

Once upon a drame

Je suis une série-maniaque – c’est un fait avéré et indiscutable depuis au bas mot les années  80. J’ai déjà parlé des séries qui me font vibrer ici ou là (genre en ce moment - enfin depuis quand même  8 ans  mon addiction au Dr Who, dont il va falloir que je vous cause sérieusement un jour) mais je n'ai jamais eu l'idée de parler également des séries que je regarde plus par habitude que par réel désir. D’où le jeu de mot foireux de Once upon a drame puisque c’est à la suite d’une réflexion sur Facebook qu’est né ce billet :



Once upon a time

Sur une idée originale, c’est-à-dire réinterpréter les contes de fées à la manière de maintenant en les dépoussiérer d’un gros jet de kärcher, la troisième saison s’épuise et nous avec. 3ème saison qui est d'ailleurs reléguée sur 6ter, la petite cousine de M6. Déjà la deuxième commençait à décliner et je vois mal comment les scénaristes pourront porter le sujet de la série sur une quatrième saison inévitablement renouvelée… à part l’appât du gain et de l’audimat.

En parlant des dits scénaristes, j'ai la nette impression qu'ils sont en free style depuis un moment déjà en mélangeant tout et n'importe quoi : le capitaine Crochet est en fait un gentil garçon plus beau gosse que l’image d’Epinal, luttant face à un Peter Pan crispant qu’on a  envie de baffer et qui se trouve être le père de l’un des personnages principaux qui a au moins 110 ans*. Pardon pour les spoilers et pardon aussi pour l’excellent Robert Carlisle qui incarne le personnage de 110 ans. Ah mais non, rendez-moi mon Peter Pan qui ne veut pas grandir, emblème de l’innocence, et qui guide ses enfants perdus de Neverland !

Sans compter l’intervention de la petite sirène Ariel, tout droit sortie d’un Walt Disney que du conte originel d’Andersen. Les épisodes passent et on compte les points, ou la liste des personnages improbables tirés du chapeau des auteurs en mal de créativité. 
 
Tout est noir ou blanc, hétéro-normé, hormis le sérieux penchant de Mulan pour une princesse de ses amies. Seule point intéressant , anecdotique certes, d’une série qui part en roue libre.

Bref, ils auraient mieux fait der s’arrêter à la saison 1 avec une vraie fin : la sauveuse qui rompt la malédiction de Storybrooke.


Under the  gnome **

Ou l’adaptation pas franchement réussie d’un gros pavé de Sephen King, j’ai nommé « Under the Dome ». Et une fois encore, comment saccager une bonne idée de départ, c'est-à-dire enfermer les gens d'une même communauté sous un dôme de verre où nul ne peut y entrer ni sortir et regarder ce qui se passe, domaine dans lequel justement excelle Stephen King.

Mais voilà...

Ça part en cacahuète dès la seconde saison : le méchant redevient gentil le temps de 2/3 épisodes pour repartir en psychopathie. Les jeunes « élus » sont de vraies têtes à claques. Les gens meurent… mais pas vraiment. On prend une même situation pour la faire revivre par d'autres personnages. Bref, ça s'enlise  et il semblerait également que les scénaristes à bout de souffle malgré le roman de départ ne savent plus quoi inventer pour entretenir le suspens.

Un point positif toutefois : revoir notre chère Dr Lewis d’Urgences, AKA Sherry Stringfield, AKA la femme du méchant. Mais, spoiler inside, elle ne reste pas... sauf si une fois de plus les scénaristes s'entêtent à la faire renaître de ses cendres. Je pense néanmoins que c'est compromis pour la 3ème saison.
 
Bref, encore une série qui aurait dû s’arrêter à la première mouture avec un final season décent.

Et je vous épargne Lost et sa 6ème saison décevante ou je me suis exclamée : « Tout ça pour ça ! »

* suite à l'épisode de ce soir, on apprend que Rumpelstilskin a en réalité plus de 200 ans

**  Encore un jeu de mots trop facile certes, mais trop tentant.


mardi 16 décembre 2014

Esprit es-tu là ?

Chaque année c’est le même discours : la télé nous abreuve de téléfilms dégoulinant de bons sentiments, du style " à Noël on fait un effort pour être gentil les uns avec les autres", le tout dans une humeur quasi enfantine et naïve, comme si tout était rose tout à coup. En matière de journalisme, on appelle ça un marronnier.

Ce fameux esprit de Noël, cette "maladie"hautement virale supposée atteindre la majeure partie de la population.

Chaque année donc, toujours le même cirque des films emplis de bon sentiments, qu’on nous fourgue par paquets entiers, et qui nous parlent de cet état d’esprit. (Sans compter l’éternelle Sissi et la non moins increvable Angélique  qui ne s’est toujours pas remis du départ de son Geoffrey claudiquant).

Mais qu’en est-il de la réalité ?

Peut-être que ma perception est erronée. Peut-être également que mon interprétation est trop orientée. Je pense néanmoins que les gens sont sensiblement plus énervés à cette époque de l’année. Je l’avais déjà constaté l’année dernière et l'année d'avant - je ne suis pas la seule au vu des quelques conversations que j’ai eu ici et là - et le phénomène semble s’amplifier. Les gens sont agressifs, plus que de coutume. C’est ce que je constate tous les jours.

Est-ce l’approche de cette fête tant attendue et de sa fatidique course contre la montre, la recherche du jouet parfait, du cadeau le plus original ? Est-ce dû à la crise ? Tiens, la revoilà cette grande Dame qui a le dos bien large et qui sert d’excuse pour tout et n’importe quoi….

A quoi est dû l’égoïsme forcené des gens ? A celui qui passe le premier, qui écrase le premier, qui se sert le premier ? Communique t’on encore vraiment ? Hormis par le biais des SMS interposés et autres messageries virtuelles. Moi qui suis un animal hautement sociable, qui parle justement de tout et de rien avec le premier quidam venu, je ne comprends pas. La liste est longue des queues de poissons, juste comme ça, pour emmerder la vie des autres ; des queues de poisson et autres injures ; moins de gestes tendus vers celui qui vit dans la rue, ni un sourire  - je l'ai encore constaté la semaine dernière quand un couple n'a même pas daigné jeter un regard à celui qui leur demandait quelque chose ; stress permanent et quotidien, comme toutes ces petites lâchetés qu'on s'efforce d'oublier bien vite. La pression, cette fameuse pression que je préfère décidément dans le houblon. 
 
Où sont donc passés les sentiments tels que solidarité, entraide, joie et partage ? Ces sentiments que pourtant on diffuse à la télé à dates échues, comme pour se dire "tiens aujourd'hui c'est le moment" ?

Quand est-il de ce fameux esprit de Noël ? Pourquoi tous ces films qui ne sont plus vraiment le reflet de la réalité ?

Et puis aussi, pourquoi seulement un jour à Noël ? Une semaine ou tout au mois. Pourquoi pas toute l’année ?






mardi 9 décembre 2014

Vous voulez un animal pour Noël ? Offrez plutôt une peluche !

Ce week-end, j’ai été à la fois témoin et actrice d’une scène plus qu’agaçante ; le genre de scène qui vous fait voir rouge.

La municipalité de Lille ayant publié un arrêté concernant l’interdiction de vendre des animaux sur les marchés, quelle ne fut ma surprise de tomber nez à nez sur un vendeur à la sauvette en longeant une des nombreuses allées du marché de Wazemmes. Faut-il rappeler que j’y suis pendue tous les dimanches à la fois pour nourrir l’humaine de compagnie et les trois pique-carottes ? Je ne puis évidemment qu’applaudir un tel arrêté car mon cœur se serrait à chaque fois que je passais devant les camionnettes où dormaient chiots, chatons, lapins, canards ou poules.

Il y avait bien une dizaine de lapins mis à la vente, d’environ 6 mois, entre noir et gris loutre. Je suppose de la même portée – sans doute nés d’un « accident » malheureux.

La moutarde commençant à me monter au nez, je continue mon chemin, tout en rongeant mon frein. Bien sûr les gens s’arrêtent en s’extasiant sur les pauvres lapins entassés dans deux minuscules cages au bon vouloir du temps glacial. Ils sont tellement mignons !

Je finis par faire demi tour, me campe devant le vendeur en lui indiquant tout de même que la vente d’animaux est illégale désormais sur les marchés de Lille. Et lui de me rétorquer qu’il en a tout à fait le droit. Et moi de lui renvoyer la balle et ainsi de suite. Suite à quoi je suis prise à parti par un couple qui me balance textuellement ceci :

« Il ne fait rien de mal, il apporte un peu de bonheur aux enfants pour Noël » (qui, n’en doutons pas, une fois la magie de Noël passée, l’animal sera soit ignoré ou, au pire des cas, abandonné comme la petite dernière que j’ai recueilli il y a un mois et demi). 
 
« Faut pas vous énerver madame, le monsieur essaie de gagner un peu d’argent, c’est la crise pour tout le monde » (Ah bon ? En se faisant reproduire des animaux de manière plus ou moins intentionnelle et en les exploitant de la sorte ? La crise a bon dos, ma bonne dame !)

Je leur rétorquai qu’un lapin n’est aucunement destiné aux enfants car, une fois la maturité sexuelle atteinte, ils ne sont plus de si adorables peluches. Ça demande beaucoup d’entretien et de suivi. Une fois que les gens s’en rendent comptent, ils les balancent dans des poubelles ou dans un bois en pensant qu’ils pourront retrouver leur état naturel – ce qui est faux bien entendu. Et parfois ils les tuent, tout simplement.

Je ne sais pas si c’est dû au fait que je suis devenue une végétarienne convaincue ou bien parce que j’ai toujours été sensible à la cause animale ? Mais il est vrai que je suis de moins en moins tolérante face à cette marchandisation à outrance ; l’animal n’étant devenu qu’un objet et non plus un être vivant sentient*. C'est pour ça également que j'évite au maximum les animaleries.

Remarquez que j’ai la même considération pour les êtres humains fragilisés – enfants qu’on maltraite, SDF sur lesquels on passe sans même jeter un coup d’œil, femmes enceintes à qui on ne cède pas la place dans les transports en communs ou qu’on bouscule méchamment, etc.

Et, pour finir, le site Marguerite & Cie, extrêmement bien fait, rappelle régulièrement la campagne suivante, que ce soit pour Noël comme ici, ou pour Pâques : un lapin n’est pas un jouet, si vous voulez un animal, achetez plutôt une peluche à vos enfants.

Avoir un animal chez soi est un acte réfléchi et responsable. Pensez-y avant d’agir sur un coup de tête.

J’ajouterai que si ça avait été des chatons ou des chiots, par exemple, j’aurai agi de même.

Et si vous voulez vraiment un animal, il y a en beaucoup dans les associations, les refuges ou la SPA, qui ne demandent qu'à être adoptés...

* sentience : capacité à ressentir la douleur, et des émotions. Terme surtout utilisé dans le domaine de l'éthique animale.

mercredi 3 décembre 2014

Portugaise, ou bien... ?


Dans le désordre :

Je n'aime pas l'eau ni me dorer la pilule sur le sable, sauf si ce n'est en compagnie d'un bon bouquin. Je ne sais d'ailleurs toujours pas nager et je préfère, de loin, la montagne à l'iode.

Je suis blanche comme une endive. Enfin, j'exagère, mais j'ai un mal de chien à obtenir un hâle bronzé en plein été. A peine biscotte claire.

Mon anglais est bien meilleur que ma langue maternelle. Je peux même faire des pieds et des mains pour regarder ma série préférée, Dr Who, directement sur BBC One. Les mots lusitaniens ont bien plus de mal à franchir mes lèvres que ceux aux consonances anglo-saxonnes. Sauf quand je perds mon sang froid et que je me mets à jurer. Mais il ne faut jurer de rien qu'un jour je me décide à pratiquer ma langue un peu plus que je ne  le fais.

Je n'ai pas une pilosité excessive. D'ailleurs cela est un mythe : il n'y a pas plus de portugaise velue que de française poilue. Tout ça ne sont que des racontars.

Je n'ai jamais été fan du poisson, dans l'assiette – on se comprend, et du temps où j'en mangeais encore, un peu. Évidemment, en ces jours de végétarisme convaincu, je ne risque pas d'en être plus fan. Je préfère les fanes, de carottes, comme ce fameux cri de la carotte que m'assènent parfois certains, s'estimant spirituels.

Mais passons.

Aux nombreuses remarques supposées originales sur les éventuels métiers que j'aurais pu exercer, je ne suis pas vraiment très manuelle, sauf s'il s'agit de démonter un ordinateur. Donc non, mon père n'est ni plâtrier, ni maçon, encore moins vitrier.

Je préfère le thé au café. Même si, je l'avoue, je ne dédaigne pas en boire au petit déjeuner. Je n'en consomme pourtant pas des litres durant la journée, comme la majorité de mes collègues. Le porto non plus n'est pas ma tasse de thé même si, je l'avoue aussi, j'ai tout de même une faiblesse pour le porto lagrima des « tres velhotes ». A tout choisir, j'opte pour la bière et le vin.

Je n'adhère pas aux corridas, qu'elles soient espagnoles ou portugaises. Quelle bravoure en effet de piquer les flancs d'un pauvre animal qui ne demande rien !? Et qu'on ne me dise pas qu'on libère le taureau dans les corridas lusitaniennes : une tradition séculaire imbécile moindre n'en rachète pas une autre plus grave.

Au fait, je ne vous ai pas dit ? Je  n'aime pas les clichés et les cases.