dimanche 20 novembre 2011

Les talons sur le pavé

C'est insensé : à chaque fois que je dis que je vais te quitter, me voilà de nouveau sous le charme ; le coeur qui bat, qui bat comme mes talons sur le pavé et je soupire, vaincue une fois de plus. Il suffit que je revienne vers toi, que je regarde la grande roue sous ce ciel si clair ; que j'entende les rires des gens là-haut - les rires ou les cris de peur. Et puis ce chaleureux bar - mon bar - où je pose mes affaires sur la chaise, le livre sur la table ronde, celle du coin ; livre à peine lu car un ami en entraîne un autre ; une conversation s'enchaîne sur une autre le temps de finir sa bière, puis celles qui suivent ; le temps qu'un regard étranger se pose sur la quatrième de couv', bienveillant curieux tandis que je lis les "Bienveillantes". Comprendre après coup que la jolie rousse s'excuse d'amener le froid lorsqu'elle ouvre la porte.

Sourire.

Se rendre compte qu'on a passé une soirée agréable au final. Constater avec surprise que le cadran a fait un bond.

Rentrer chez soi, calme et détendue. Se dire que ça ne va pas si mal après tout.

Profiter du soleil, le lendemain. Profiter de ce charmant sourire avant de se lancer, entamer la discussion autour des livres, devant l'étal du bouquiniste. Oser aller vers l'Autre. Hésiter puis regretter de ne pas avoir proposé un verre. Se dire que peut-être... au détour d'un autre étal, même si l'on sait que la probabilité de la revoir est bien mince.

C'est insensé : à chaque fois que je me dis que je vais te quitter, je reviens vers toi, ma ville, mon Lille.

dimanche 6 novembre 2011

Questions existentielles... ou pas !

... Entre un peu de futilité et un peu plus de gravité :

Doit-on laisser un pourboire à la coiffeuse, même si elle nous a raté ? (non pas que ce fut le cas pour moi il y a 15 jours)

Qui a dit que la musique adoucit les moeurs, si ce n'est pour entendre toujours la même rengaine qui finit par nous taper sur le système ?

D'où vient l'inspiration ? Où nous mène t-elle (en ce moment, nulle part) ? Pourquoi s'en va t-elle sans revenir, comme si elle n'était qu'une simple ligne d'horizon ?

Pourquoi avoir envie d'écrire – l'envie reste là, intacte – si ce n'est pour ne pas/plus avoir le temps, en être incapable car trop fatiguée/surmenée par les heures qui filent trop vite ?

Par quel hasard le métro est toujours en panne lorsqu'on est pressé, pour un rendez vous - un ciné et, que pour enfoncer le clou, il y a en moins pour cause de jour férié ? (Induisant également : pourquoi il y a toujours un(e) crétin(e) qui s'amuse à bloquer les portes ?)

Qui a décrété qu'une femme ne pouvait pas être un jour présidente de la République (parce que moi, si j'étais présidente...*) ? Vox Populi ; Vox Dei (et mon c**, c'est du poulet ?)

Pourquoi passer à l'heure d'hiver (pour faire des économies, rappelons le) si c'est pour allumer les lumières une heure plus tôt ? Parce moi, mes soirées de veille ne changent pas, bien au contraire.

Peux t'on vraiment donner un prix à une vie humaine, si justement la vie n'a pas de prix ?

Et vous, quelles sont vos interrogations existentielles... et autres ?

* Dans cette phrase se cache à une allusion à une chanson de Gérard Lenormand. Amis quadras, si vous passez par là....