lundi 25 juillet 2011

Brèves de comptoir... ou pas

Une fois de plus, le bus tarde ; une fois de plus, une fois de trop – panne, encore ? C'est bien ma veine ! Je rebrousse chemin pour me faire déposer par mon chauffeur, accessoirement mon frère. Et c'est parti. Entre temps nous embarquons également un homme et une demoiselle qui attendaient comme moi à l'arrêt d'autocar.

Et me voici donc partie pour une soirée remplie de scènes assez cocasses.

Un jeune type, vraisemblablement éméché, la clope à la main, ainsi qu'un verre de bière, cherche quelque chose ou quelqu'un lorsqu'on le voit déambuler entre rue Royale et rue Doudin. Et c'est le cas puisqu'il me demande si je n'ai pas vu passer un type avec une barbe et un t-shirt rayé. Après ma réponse négative, le voilà qui repart de plus belle, sans avoir touché à sa clope ou à son demi. Je le regarde de loin, amusée. Va t'il retrouver son t-shirt rayé ?

Ce que j'aime aussi dans ce bar, c'est qu'on peut à la fois y croiser de parfaits inconnus, qu'on ne reverra jamais, qui peuvent se montrer charmants, enjôleurs, ou un peu lourds mais aussi des habitués tel que ce passionné de cinéma, comme moi, et avec qui c'est toujours un plaisir d'évoquer l'univers singulier de David Lynch ; de parler de l'âge d'or des années 50 – Nouvelle Vague, Mankiewicz, Frank Capra, ou encore le cinéma coréen que je connais très mal, voire pas du tout.

Puis, puisqu'il faut bien repartir chez soi, faute de moyen de locomotion personnel, faute de permis, je regarde l'horloge du bistrot, en avance de 10 minutes, comme toujours, et je me décide à quitter ma « résidence secondaire ». Pour une fois il ne pleut pas : c'est déjà ça. Dehors, ça fume sec, filles et garçons à l'unisson pour regarder discrètement les passants de leur propre sexe. C'est ça aussi le vieux Lille. Ça peut être aussi très très gai(y).

A deux ou trois reprises, je croise des groupes de jeunes qui transfèrent de l'alcool dans des bouteilles en plastique avant de se permettre une généreuse rasade. La nuit est chaude, elle est sauvage... dit cet adage tiré du Top 50, et je suis sûre qu'elle le sera.

Rue Esquermoise, un petit groupe s'amuse à marcher comme Charlie Chaplin. Pour l'avoir essayé, je sais que l'exercice est difficile. Je souris. Décidément, cette nuit est vraiment étrange.

Et ça ne s'arrête pas là :

Lorsque je remonte du métro, je croise un black tranquille qui descend l'escalator en rappant allégrement et plutôt pas mal si j'entends la voix mélodieuse et la rythmique précise. Cela efface ma tentative lamentable de fourguer une pièce de 10 francs dans le distributeur de tickets de Transpole, après que l'on m'ait également fourgué cette pièce, dans la journée sans doute. Je décide finalement de la garder en songeant à l'anecdote des 1 euro 52. Deviendra t-elle un porte bonheur ? Qui sait...

Croyez-vous que dans le bus, cette étrange soirée s'achève ? Et bien non, la revoilà la petite vieille arnachée de 3 gros sacs, voyageuse régulière s'il en est, mais qui se tape la discute avec le chauffeur tandis que son arrêt est arrivé. Il faut bien faire « durer » le plaisir des autres voyageurs, fatigués, qui ont hâte de rentrer chez eux.

Et pour clore le tout, j'ai bel et bien failli louper mon arrêt, à rêvasser par delà la vitre...

Voilà, une nouvelle fois des petites brèves, des anecdotes qui m'amusent, que j'observe et que je note pour retranscrire ici. Une fois de plus, sans doute une fois de trop, mais cette soirée était assez particulière, pour d'autres raisons d'ailleurs.

Mais chut. Je n'en dirais pas plus.

mercredi 20 juillet 2011

Le temps d'un week end

On revient toujours sur les lieux de ses premiers crimes, au tout au moins les endroits si familiers où on a vécu toute son enfance, et puis son adolescence. Le temps d'un week-end on remonte le temps, cette étrange machine à voyager dans les souvenirs lorsqu'on marche à nouveau dans les rues, ces mêmes rues que l'on a sillonné des millions de fois.

Le temps d'une respiration, face à la vie qui va trop vite ; le temps de se débarrasser de tous ces automatismes ; le temps de se délaver de toute cette fatigue accumulée – une femme rendue presque neuve au sortir du dimanche soir. Les gens ont si peu changé. Ils ont vieilli, bien entendu mais dans le fond, ils restent les mêmes, tels que vous les avez laissé il y a 12 ans.

Le revoilà le square du haut duquel nous sautions – cap ou pas cap ? Le pharmacien, égal à lui même derrière son comptoir. Seule la barbe a été rasée et les murs rafraîchis d'un coup de peinture. La fleuriste n'a pas changé sa devanture, même si pour l'heur le magasin semble fermé. Le collège est toujours là, un peu moins splendide, un peu plus terne. Avec un peu d'imagination, on pourrait presque entendre les rires et les cris des gamins que nous étions lorsque la sonnerie nous délivrait enfin de notre journée. Le petit banc sur lequel je m'asseyais, face au cimetière allemand, et sur lequel d'ailleurs je continue de m'asseoir, entourée de technologies et ma clope au bec... mais non, pas cette fois car un inconnu nanti de son affreux cabot se repose à l'instant où je passe en vélo. Nos regards se croisent une microseconde avant que je ne poursuive ma route.

Bien sûr, il y a tout de même des choses qui ont changé : la façade rutilante du bistrot où j'osais à peine mettre les pieds. Le mur, bétonné, de la supérette pour ne plus avoir à subir les violences de jeunes désoeuvrés, là où se trouvait jadis la sortie. Et puis à côté, un distributeur de boissons, incongru. Carmélino n'existe plus non plus, depuis longtemps hélas. Pour à peine 10 francs, nous sortions de l'épicerie avec un sac bourré de bonbons. Mais qu'est-ce qu'1 euro 50 maintenant ? Rien du tout. Et mon vieil amour, que je croise de temps en temps sur la toile... des photos où les cheveux se clairsèment, le long des golfes clairs ; le fossé continue de se creuser entre lui et moi, inéluctablement.

Et finalement, le temps d'un week-end, on se rend compte que rien ne reste finalement immuable, à part peut-être dans les yeux de l'enfant que l'on a été autrefois.

C'est ça aussi, revenir chez soi.

mercredi 13 juillet 2011

Et sinon...

... c'est de lard l'art ou du cochon faux son ??? '
Tu vois, tu n'étais pas si loin, Boubou pour la réponse mais elle a été donnée par anonyme. C'était donc bien Portishead au Main Square Festival que je n'ai pas vu (snif, mais je ne désespère pas). Pour ma part, samedi dernier j'ai assisté au concert d'un autre groupe de trip-hop/électro, j'ai nommé Archive et, ma foi, ils ont bien déchiré sur scène les lascars. Mais vraiment, Pollard, qu'est-ce que tu prends dans ton cacolac le matin pour être aussi déchaîné sur scène ? Pas de photos de ce concert car les clichés sont un peu très pourris. Maxi mea culpa.

mercredi 6 juillet 2011

Petite devinette du jour

Cette photo a été prise il n'y a pas longtemps, pas par moi car je n'y suis pas allée, mais par quelqu'un que j'avais "missionné" expressément pour l'occasion et pour ce groupe uniquement (attention : un indice !). Devinez qui est le groupe et où ça se passe. Rien à gagner, juste le plaisir de jouer. J'attends vos commentaires.

PS : et interdit  de tricher les loulous...