Prise d'une impulsion - faire l'aller retour sur le marché pour acheter deux/trois bricoles forcément nécessaires, j'ai cru être plus maligne en prenant une autre ligne qui, certes est plus rapide, mais comme le métro n'est pas direct jusqu'à la destination finale, je suis arrivée 5 minutes plus tard que prévu. Le dimanche, évidemment, les bus comme les métros sont moins fréquents. Pourtant j'avais bien changé l'heure cette nuit...
Près de l'escalator, mon regard a été attiré par deux tâches de sang évidentes sur le sol de la station. Je soupçonne qu'elles n'étaient pas totalement sèches. Je n'ose imaginer ce qui s'est passé – bagarres d'ivrognes ou règlement de comptes à OK Métro.
Arrêt porte d'Arras, une femme s'est signée avant de sortir de la rame. Comme ces footballeurs avant de fouler la pelouse du stade. Surprenant. C'est bien la première fois que je suis témoin d'une telle scène.
15 minutes sur le marché, montre en main. Pas une de plus. Trop de monde. Trop de gens qui stoppent brusquement, sans crier gare et qui vous empêche de passer – le flux est trop important pour qu'on puisse doubler. Et il y a ceux qui marchent à deux à l'heure en prenant bien le soin d'occuper toute l'espace vacant. D'habitude j'aime prendre mon temps, mais le dimanche, à raison d'un autobus toutes les demie-heures, je n'ai pas envie de traîner. Je n'ai aucunement l'envie de poireauter sur le quai.
Il faudrait qu'on m'explique enfin pourquoi certains usagers s'évertuent à bloquer les escalators afin que ceux qui sont pressés, comme moi, ne puissent se faufiler tandis que le bus est prêt à partir.
Heureusement, ma montre retarde de deux minutes. Le temps nécessaire pour que je m'asseye, toute essoufflée après avoir piqué un sprint digne des plus grands champions olympiques.
C'est décidé : cet après-midi, je remets les pendules l'heure en flemmardant sur mon canapé !
C'est décidé : cet après-midi, je remets les pendules l'heure en flemmardant sur mon canapé !