dimanche 31 octobre 2010

Instantanés

Prise d'une impulsion - faire l'aller retour sur le marché pour acheter deux/trois bricoles forcément nécessaires, j'ai cru être plus maligne en prenant une autre ligne qui, certes est plus rapide, mais comme le métro n'est pas direct jusqu'à la destination finale, je suis arrivée 5 minutes plus tard que prévu. Le dimanche, évidemment, les bus comme les métros sont moins fréquents. Pourtant j'avais bien changé l'heure cette nuit...
Près de l'escalator, mon regard a été attiré par deux tâches de sang évidentes sur le sol de la station. Je soupçonne qu'elles n'étaient pas totalement sèches. Je n'ose imaginer ce qui s'est passé – bagarres d'ivrognes ou règlement de comptes à OK Métro.
Arrêt porte d'Arras, une femme s'est signée avant de sortir de la rame. Comme ces footballeurs avant de fouler la pelouse du stade. Surprenant. C'est bien la première fois que je suis témoin d'une telle scène.
15 minutes sur le marché, montre en main. Pas une de plus. Trop de monde. Trop de gens qui stoppent brusquement, sans crier gare et qui vous empêche de passer – le flux est trop important pour qu'on puisse doubler. Et il y a ceux qui marchent à deux à l'heure en prenant bien le soin d'occuper toute l'espace vacant. D'habitude j'aime prendre mon temps, mais le dimanche, à raison d'un autobus toutes les demie-heures, je n'ai pas envie de traîner. Je n'ai aucunement l'envie de poireauter sur le quai.
Il faudrait qu'on m'explique enfin pourquoi certains usagers s'évertuent à bloquer les escalators afin que ceux qui sont pressés, comme moi, ne puissent se faufiler tandis que le bus est prêt à partir.
Heureusement, ma montre retarde de deux minutes. Le temps nécessaire pour que je m'asseye, toute essoufflée après avoir piqué un sprint digne des plus grands champions olympiques.

C'est décidé : cet après-midi, je remets les pendules l'heure en flemmardant sur mon canapé !

lundi 25 octobre 2010

Petites choses inavouables

Puisque j'ai été tagué par miss Jouflette, il y a quelques temps (et j'en profite pour te souhaiter à nouveau un joyeux anniversaire – jamais 2 sans 3), je vais donc me plier de bonne grâce au sujet du jour, c'est-à-dire vous livrer 5 choses inavouables sur moi. L'exercice risque d'être difficile étant donné que je suis un être parfait, ha ha ! Et comme je suis généreuse, je vous en livre 6. Profitez-en : c'est les 25 jours Auchan.
- Il m'arrive de mentir par réflexe ou par paresse. Pas sur des choses essentielles, mais j'ai tendance à biaiser la réalité quand quelque chose ne me convient pas. Reste à savoir si mon interlocuteur croit à mon bobard, ce qui est une autre paire de manches.
- Je suis de mauvaise foi, un peu, beaucoup. Parfois quand je dis non alors que l'autre dit oui, il faut qu'on me mette le nez sur mes erreurs noir sur blanc pour que je reconnaisse du bout des lèvres m'être plantée. Et encore, je serais capable de continuer dans mon entêtement. Que voulez-vous : je suis une bête à cornes ascendant bêtes à cornes !
- J'ai eu un tas de dégaines impossibles des pires aux moins pires et cela, depuis mon adolescence. Tout y est passé, fringues comme coupe atroces. Côté coupe je me souviens d'une tête à la Tintin sans son Milou qui ne m'allait, mais alors pas du tout. Côté fringues, des vestes deux fois trop grandes pour moi. J'en passe, le pied de poule et les vestes à la Mylène Farmer. Bref, comme on dit, je me suis longtemps cherchée (jusqu'à l'âge révolue de 30 ans bien sonnés tout de même). Bizarrement, j'ai tenté le look militaire 20 ans au moins avant qu'il ne soit vraiment à la mode. Un de ces jours, faudrait que je vous parle de mes looks successifs. Message personnel pour misses Chimères et Pop's : je n'ai pas le look punk même si je reste médiéviste. Je suis ce qu'on peut qualifier de classique.
- J'ai fouillé dans les affaires d'un ex, à la recherche de la preuves accablantes. Je sais, c'est pas bien. J'en suis pas spécialement fière, mais quand la passion se mêle aux doutes et à la déraison, ça vous entraîne loin ces choses là. No more comment.
- Je déteste jouer aux jeux de société, non pas que je n'aime pas ça, comprenez-moi, mais je déteste perdre tout court. C'est triste mais je fais la gueule quand quelqu'un ose me damer le pion aux dames, aux échecs ou tout autre jeu qui implique plus d'une personne. J'engueule même mon ordinateur si le résultat ne me plaît pas. Je me trouve des excuses minables genre « je suis pas en forme », « je suis pas concentrée ». Par contre, le pouilleux massacreur, j'dis pas – pour mon côté sadique, limite serial killer.
- Je gagatise devant mes lapins. Je leur parle comme à un être humain. Vous voyez les mémés avec leur chats ou leur chiens ? Et bien moi pareil, je vous laisser imaginer les scènes.

En dehors de ça, je suis quand même charmante et civilisée. Je pourrais même vous demander combien de sucres vous voulez dans votre thé. Et sinon... et bien, j'ai un peu triché car j'ai des choses bien plus inavouables que cette liste mais, je ne suis pas folle, vous savez ?
Voilà j'espère avoir honoré le contrat et, comme il se doit, je désigne à mon tour trois autres victimes (le retour de la vengeance du serpent à plumes) : Boubou, Pop's, Pucca (bizutage pour les deux dernières, Boubou, parce que j'aime bien te taquiner).






samedi 16 octobre 2010

Le SAV des amis

- S'il vous plaît ! Je viens changer le modèle. Celui-ci ne me donne pas entièrement satisfaction : il me tire toujours la gueule, me critique sans cesse, me juge et me casse dès que j'ai le dos tourné. Votre publicité précise bien : satisfait ou échangé... Et bien, me voilà. Je viens changer mon article et j'aimerais consulter votre catalogue. Avez-vous des nouveautés à me proposer ? Que me conseillez-vous ?

- Oui, celui-là me paraît parfait. Serviable, beau garçon. Intelligent mais pas trop. Le sens de l'humour, juste ce qu'il faut. Bon, si je le prends, est-ce que j'ai un mois pour m'assurer qu'il me convienne ?
Vous imaginez la scène ?
Non ? Oui ?
Un grand magasin du type les Galeries Lafayette, ou encore le Printemps. Un de ces ruches bourdonnantes, tout droit sortie d'un livre d'Emile Zola mais en plus moderne, plus clinquant, avec sa cohorte de vendeurs affairés, ses escalators rutilants, ses cabines grandes comme un studio et son achandalage monstrueux. Imaginons un rayon particulier, pile au premier étage, doté d'un service non moins spécial :  le SAV des amis où l'on vient se fournir en amitiés diverses et variées ; où l'on vient changer un ami devenu un peu trop vieux, un peu trop collant, pas assez « in », sans doute trop « out ». Ce serait étrange non ?
Ce serait tout autant instructif finalement. Sur celui qui choisit, celui qui est choisi ; les qualités qui sont demandées, comme sur un catalogue on coche ce qui nous plaît le plus, en excluant les défauts trop visibles bien entendu. Ce serait presque sociologique de voir comment chacun réagirait, vous et moi – tout le monde dans le même panier. Tout le monde avec son caddie en se croisant dans ces quelques mètres carrés, à la recherche de la perle rare.
Au bout de combien de temps pourrait-on se faire rembourser une amitié frelatée ? Aurions-nous les fameux 7 jours de délai de réflexion et, soyons fous, 14 si l'on pouvait passer commande sur Internet. Au bout de combien de temps le tricot d'un amour s'effiloche, s' « anicroche », se décroche ?
Je voudrais un ami loyal, sincère, franc et droit. Je voudrais une amie qui m'accepte telle que je suis et qui veille sur moi comme je veille sur elle quand l'une et l'autre n'allons pas bien. Je voudrais un amour sincère, dénué de vices cachés, avec pacte de fidélité.... Et une pincée d'humour pour faire passer les tracas du quotidien, les engueulades, les prises de tête et les coups du sort.
Mais, soyons réalistes, moins cyniques : on ne change pas une relation bancale pour une autre qui corresponde parfaitement à nos critères de sélection. Honnêtement, ce serait le gros bordel. Et puis, que fait-on des produits en soldes, mal étiquetés, des fin de saison ? Que fait ton des vices cachés, des accrocs dans le contrats et des malentendus ?
SAV des amis, bonjour. Ne quittez pas : nous allons prendre votre appel...
Mais parfois, parfois, ce serait tout de même plus simple pour éviter les déceptions, les trahisons.


dimanche 10 octobre 2010

Deux

Le bébé marche sur ses deux jambes à présent et non plus à quatre pattes. Il ne fait plus ses "areuh areuh" et fait bien ses nuits, merci. Bref, ce blog a deux ans depuis 3 jours. J'ai  encore  failli l'oublier. Vous voyez bien que j'ai un problème avec ma mémoire ?

lundi 4 octobre 2010

La bosse des maths

Méfiez vous : le titre est trompeur. Je n'ai pas une passion pour les additions, les soustractions, les multiplications ou encore les équations du second degré.  Bien au contraire,  on ne peut pas dire que je sois une matheuse convaincue... même s'il m'arrive de mater quand je flâne dans les rue du vieux Lille.
Alors, pourquoi la bosse des maths ?
Parce que le titre est joli, certes, mais même en tant que littéraire pure et dure, j'ai noté un certain attrait pour les chiffres dans la vie quotidienne. Avez-vous remarqué en effet combien  de numéros un être humain doit assimiler au cours de son existence ?
Faisons un petit bilan. Ensuite, à vous de me faire part de vos listes dans vos commentaires. Et je suis sûre que j'en oublie...
- Numéro de sécurité sociale. Même si parfois il m'arrive d'oublier un ou deux chiffres. C'est la mémoire qui part en capilotade ma pauv'dame !
- Compte bancaire. Je le connais par coeur, y compris avec la clé et le code guichet. La classe.
- Numéro de carte bleue et carte de retrait (qui n'est pas le même, vu qu'elle est attachée à ma convention chez... non mais en plus je vais pas leur faire de la pub !).
- Code pin quand le mobile s'éteint brutalement. Ça peut faire mal si on attend un coup de fil hyper hypra important.
- Digicode pour la porte de mon immeuble. Ce serait ballot de rester "enfermée dehors" en cas d'Alzheimer précoce.
- Accessoirement, code d'entrée pour ouvrir la grille du parking. Non pas que je possède une voiture, mais c'est toujours pratique pour ouvrir aux invités.
- Horaires principaux du bus. Ceux qu'on prend pour aller sur le marché par exemple, parce qu'on a pas envie de se lever trop tôt et ne pas rentrer trop tard. Sans compter le dimanche où, si on ne fait pas attention, on risque d'attendre trois plombes. Par dessus le marché, c'est bien pratique de chronométrer à la seconde près les ablutions, petits déjeuners et dernières vérifications d'usage. Par contre, ne pas compter sur la rectitude des chauffeurs de bus.
- Anniversaires des amis les plus proches, de la famille (plein de neveux, fratrie nombreuse). Bon, parfois j'y pense quelques jours avant mais, comme je suis distraite aussi, j'y pense et puis j'oublie.
- Numéros de téléphone de certaines personnes les plus proches. No comment.
- Anecdotes liées à certaines de mes marottes – cinéma, séries ou musique. Je peux, dans la conversation, vous balancer des chiffres jusqu'à la nausée.
Voilà, comme je vous l'ai déjà annoncé ci-dessus, j'en oublie sans doute. La liste n'est donc pas exhaustive.
Alors, maintenant, à votre tour de jouer à la bosse des maths.

vendredi 1 octobre 2010

Toux se passe bien

Ce qui est bien quand on est malade c'est d'être chouchoutée, c'est qu'on ne fait rien de ses journées, entre deux quintes de toux, la prise de petites pilules bleues afin de suivre le lapin blanc, qu'on a moins de scrupules à rester en pyjama le plus longtemps possible (d'ailleurs j'ai failli intituler ce billet "pyjama party", ç'aurait eu de la gueule non ?) et par dessus-le marché, vu qu'on a nettement moins d'appétit,  pfff : envolés les kilos superflus qui se sont accumulés durant le week end dernier - c'est pas tous les jours qu'on se réunit pour fêter les noces d'or de ses parents. La faute à ma gueule aussi d'avoir fait ma maligne en m'habillant comme si je me croyais encore en été - t'es folle, tu te crois à Saint-Tropez !

Du coup, je rattrape mes retards de lecture, un peu, et j'ai bien entendu ta demande Plume  concernant celles-ci. Je te parlerais de "Tamara Drewe" de Posy Simonds, si tu veux bien ? J'ai un tag sur le feu - merci Joufflette. Et comme, vous ne vous êtes pas départagé(e)s, je posterais donc "la bosse des maths" et "le SAV des amis" dans la foulée. Mais pas tout de suite, faut pas m'achever non plus.

Sur ce, je vous laisse vaquer à vos aventures bloguesques, twistesques et facebookiennes, et je repars dans les fascinantes années 60 des Mad Men.