mercredi 29 juillet 2009

Atypique

C'est un mot qui me correspond vraiment.

Je constate en effet que, malgré les annonces du type "seule votre personnalité compte" et bla bla bla, je n'ai qu'un mot à dire (enfin deux) : mon oeil ! On nous assène pourtant à longueur de média qu'on est amené à changer de voie professionnelle au cours d'une vie (en plein dedans, ma pomme) mais tout ça c'est du baratin.

Prenons exemple... sur moi tiens. Bien que je sois titulaire d'une maitrise en histoire, je suis pourtant issue d'un bac technique (à l'époque ça s'appelait G3 - commerce - et malgré l'appellation c'est toujours un peu un bac poubelle). Logiquement j'aurais dû être prof mais, comme on dit, les voies du Seigneur étant impénétrables, celles de l'Intrépide aussi, j'ai donc atterri dans le milieu de la librairie en apprenant sur le tas (plus de détails ici) après avoir écumé tous les musées et fait un CES... à la division de l'équipement où j'ai surtout appris le mot "participatif" avec les nombreux pots entre collègues.

Dans mon ancien boulot d'il y a un mois et demi, j'ai durant 6 ans travaillé quasiment qu'avec les collectivités. Un boulot bien plus administratif et commercial que lorsque j'étais en magasin (là on parle en gros sous à plusieurs chiffres). Je me considère donc davantage comme une commerciale (sédentaire certes mais commerciale tout de même). Alors je rigole doucement (pour ne pas réveiller les voisins) quand je vois ces offres trompeuses : votre parcours nous intéresse. Ouais. A d'autres ! C'est exaspérant à la longue.

D'un côté je suis surqualifiée et de l'autre je n'ai pas intégré la bonne école (HEC et j'en passe). Je me retrouve le cul entre deux chaises. Je sais bien que la période n'est pas propice (la crise) , que ça fait pas longtemps que je suis sur le "marché du travail", ni que la période estivale soit idéale, mais ça fait un moment que j'ai constaté ce genre de problème franco-français.

Atypique, j'vous dis (ben oui il y a plein de domaines qui me passionnent et quand on aime un produit, c'est plus facile - je cible donc les annonces en conséquence). Je songe donc de plus en plus à m'expatrier (pas forcément très loin non plus) et cette idée n'est pas nouvelle. Une petite réflexion que je voulais partager avec vous, connaître votre avis et votre cursus.

J'aimerais savoir comment ça marche dans votre coin (je parle bien entendu des lecteurs hors France mais les autres aussi peuvent ajouter, ou non, de l'eau à mon moulin). Sinon je vais faire comme Camille dans "Ensemble c'est tout" et reprendre mon bloc à dessins...

mardi 28 juillet 2009

Finalement.... non

Finalement j'ai changé d'avis (une vraie girouette, je sais) mais si j'aime toujours wordpress et que ça me fend le q... pardon le coeur de supprimer l'autre-plus-côté-à-l'argus-mais-dont-je-veux-pas-dire-le-nom, je viens de sauter le pas et j'ai trouvé un joli nom de blouge (je suis déjà en train de réfléchir à la ligne directrice.... pfff faut que j'arrête de regarder Ugly Betty et de me prendre pour une rédac chef). Au menu, photos (mais pas de nu - ceci est un message perso pour Ginette), textes courts, poèmes en tout genre (sans structure la plupart du temps) ; nouvelles de 60 pages et plus (dont une qu'il faudrait que je termine - ça me motiverait au moins). Etc etc. Par contre, je vais le laisser du genre pas accessible (3615 j'tape google et hop je clique à droite puis à gauche comme dans la pub : non, non, non) mais du genre où il faut montrer patte blanche (ou souris blanche qui court dans l'herbe... ah merde elle est verte celle là - bon je refous ma souris dans sa boîte et je termine ce billet tiré par les cheveux). Alors , tout ceux/celles qui sont intéressés(e), vous n'avez qu'à me laisser un petit mot à l'adresse habituelle pour que je vous envoie une invit' en bonne et due forme. Pas la peine de vous bousculer au portillon non plus, hein, je viens juste de le créer et j'ai déjà écrit 2000 pages à peine posté deux trois conneries petites choses en mode brouillon. Edit : faut pas faire attention mais comme j'ai la tête comme une pastèque rapport aux envois de CV et tutti quanti, ça me fait du bien de faire redescendre la pression de la cocotte minute avant qu'elle explose en partant dans des délires - promis ce soir je prends mon bromure, une camomille et au lit ma fille.

samedi 25 juillet 2009

En vrac 3

Je n'ai pas pu... Je n'ai pas pu me résoudre à supprimer purement et simplement mon premier blog (ouais ça va, j'avais bien dit le contraire, mais on peut changer d'avis non ?). Bon j'ai viré tous les articles donc il n'y a plus rien à lire mais je ne peux pas m'empêcher - c'est plus fort que moi - s'pas Mylène ?, je veux changer le modèle d'origine (j'avoue : je vais le customiser comme d'hab). Ce serait finger in the nose si je me débrouillais bien avec les feuilles de style CSS (j'aime beaucoup Wordpress sans compter toutes les nouvelles fonctionnalités et bidouillages - je suis comme une gosse devant le sapin de Noyel). Alors si une bonne âme charitable connaît bien l'environnement et passe dans le coin, ce serait bien qu'elle me file quelques tuyaux sur l'insertion des codes. C'est pas de la mauvaise volonté de ma part, mais chercher du boulot... et bien c'est un travail à plein temps et les après midi se suivent et se ressemblent ! (bon j'ai quand même googolisé quelques cholis templates que je voudrais tester et j'ai bien lu quelques tutos mais mon cerveau est en vrac). Je ne connais pas encore le contenu de ce nouveau blog, mais je sens qu'il peut encore faire l'affaire. J'arrive pas à me débarrasser des choses (c'pas de ma faute, c'est dans ma nature comme dirait le scorpion). PS : ah j'adore la vérification orthographique de Blogspot qui propose Xylène pour Mylène ! PS2 : Fesse bouc c'est bien et parfois quand on tapote "innocemment" un nom de quelqu'un que, mettons on a pas vu depuis des années et, alors qu'on y croit pas du tout, paf ça sort quand même comme un lapin de son chapeau (le choc !).

mercredi 22 juillet 2009

Chasse au trésor terminée

Queen ou Muse ? On s'en fout car je savais depuis un an et demi que l'album en préparation prendrait un virage symphonique (écoutez à la fin, c'est inspiré de Rachmaninov), donc l'Intrépide n'est pas déçue et elle remercie au passage Miss Rayan qui lui a filé le lien toute à l'heure (au fait faudrait que tu me racontes plus en détail ton séjour dans le swinging London !). C'est clair que pour l'instant, les guitares sont au placard. Depuis les derniers albums donc (m'enfin le prochain reste à confirmer), Muse explore ses influences (si si, écoutez bien il y a du R.E.M., du Depeche Mode et du Queen - déjà - dans "Black Hole and Revelations"). Alors rien ne m'étonne sachant le furieux penchant de Matt Bellamy pour le classique russe. Qu'on aime ou pas, c'est bien d'être là où on ne les attend pas ! Cliquez sur le lien pour avoir l'intégralité du nouvel opus. J'aime aussi le concept de Chasse au Trésor pour écouter le premier morceau de l'album "The Resistance". Sont malins les cocos ! Sinon, je suis amoureuse du dernier Archive "Controlling Crowds" que je vous conseille fortement.

lundi 20 juillet 2009

Fly me to the moon

Cette nuit, il y a 40 ans. J'étais un bébé d'un peu plus de deux mois et je n'avais qu'une idée en tête : manger (et dormir aussi). 69, année érotique selon certains... mais pas que... même si ça s'est passé sur la lune (oui, je sais, elle était facile celle là)
Je me dis quand même, c'est gentil les gars mais bon, fallait pas.... non fallait pas vous donner autant de mal pour célébrer ma naissance (euh en même temps il vous a fallu deux mois tsss). Allez, je suis sympa, je vous remets les images.

Pin Pon fait l'ambulance

J'avais mis mon réveil à sonner pour 9h. Une heure pour me préparer (j'aime prendre mon temps pour déjeuner) ; une heure pour faire la route. Ce serait suffisant selon la logique... mais la logique s'en fiche de ce que vous pensez. Il faut savoir aussi que les horaires d'été des autobus (Transpole pour ne pas le nommer) sont des plus... merdiques - je ne vois pas d'autre mot, désolée (en gros un passage toutes les demie heure et quand on se rend au trou du cul du monde c'est la cata, à croire qu'en dehors des scolaires, les usagers lambda n'existent pas).

Normalement tout est synchro afin que vous puissiez prendre la correspondance au moment M, ou plutôt à l'arrêt A. Il faut compter environ 9 minutes pour aller de chez moi à la porte des postes (oui mais bien sûr et le chocolat tu le mets dans le papier alu ?) car c'est sans compter le trafic et les 12 tonnes qui vous bloquent la circulation. Pour faire bref, les 9 minutes se sont rallongées à un quart d'heure et en descendant que ne vois-je pas arriver ? Ma correspondance.

Bien entendu sprint final avec ma petite serviette en cuir (ça fait toujours plus sérieux de se présenter à un entretien avec une serviette plutôt qu'une pochette) en suant comme un boeuf car j'étais bien évidemment en tailleur (il vaut mieux éviter le bermuda militaire et les tongs dans ces conditions). Chouette me disais-je... Oui mais comme c'était la première fois que je prenais cette ligne et que je m'étais plantée d'arrêt : voilà donc que notre cher bus me file sous le nez ! Le prochain m'amènerait fatalement en retard à l'heure du rendez vous (ça fait moyen devant un potentiel futur employeur).

De rage j'ai balancé la si jolie serviette contre un poteau avant de la reprendre et de commencer à marcher (sans doute comptais je me rendre là bas à pieds, ha ha !) tout en maudissant à voix haute ma malchance coutumière. Je suis passée à côté d'une ambulance et l'un des deux types m'a entendu pester. Il m'a aussitôt demandé où je me rendais. C'était mon jour de chance car ces deux sympathiques ambulanciers se sont proposés de me rapprocher et, mieux encore, ils m'ont déposée juste en face du lieu du rendez vous. C'est pas la classe ça ?

Nous avons bien bavardé dans le véhicule, l'un me posant des questions on va dire ciblées (il voulait savoir si j'étais célibataire - j'avais le sourire aux lèvres genre "si tu savais mon gars !") et cet échange m'a permis d'oublier mon stress. En vérité j'étais déjà bien détendue car je m'étais mis dans la tête que je n'avais rien à perdre (bon j'avais quand même préparé, pas de mauvais esprit).

Imaginez la tête des gens qui prenaient leur pause clope en me voyant débarquer en ambulance (tiens il y a quelqu'un qui a eu un malaise ici ? Et bien non, c'était l'intrépide qui avait encore trouvé un moyen de se faire remarquer). Bien sûr, cette anecdote m'a précédé et j'étais plutôt à l'aise lors de l'entretien. C'est pas tous les jours qu'on a un taxi aussi spécial, n'est ce pas ?

Le reste de la journée fut dans la même veine (une course pour rentrer chez moi - 20 minutes pour avaler quelque chose vite fait avant ma réunion à l'Anpe... Pardon le pôle emploi où je n'ai rien appris de plus que je ne savais déjà). Une autre truc m'a frappé : les trois fois où j'ai emprunté le bus, trois fois des gamins de centre aéré le prenaient également - de véritables sardines dans une boîte en fer. Il y a des jours comme ça.... Un jeudi comme les autres dans la vie d'une Intrépide.

samedi 18 juillet 2009

Insomnie

Il y a des moments où le cerveau ne vous laisse pas en paix et vous cogitez sans cesse comme une turbine lancée à plein régime. Il y a des soirs où votre esprit est affûté (profitons-en, ça va pas durer) et la compréhension des choses est immédiate (ça m'est arrivé par le passé et c'est toujours impressionnant). Faut pas croire mais ça fatigue. Parce qu'au moment où je poste ce message je suis encore debout (enfin assise sur le canapé) et j'arrive toujours pas à me résoudre à me coucher. Faudrait que je trouve le bouton off avant que la carte mère grille. Sinon, ce serait bien que je vous raconte ma journée de jeudi et comment je suis arrivée à un entretien en ambulance (et oui, il m'arrive de ces trucs parfois :p).

mardi 14 juillet 2009

Dead like me

Il y a peu, France 4 diffusait la saison 2 d'une série que j'aime beaucoup et que j'avais visionné une première fois grâce à mon disque dur (mort je le crains... si un champion en informatique passe par là). Dead Like me est atypique dans le paysage des séries car il traite d'un thème, certes utilisé par ailleurs dans les séries policières (beaucoup de cadavres) mais traité sous un angle différent : celui de la mort elle même.

George (Georgia Lass) a 18 ans lorsqu'elle décide de ne pas poursuivre ses études afin de rentrer de plain-pied dans la vie active, au grand désarroi de ses parents. Elle décroche son premier job au moment ou l'impensable devient réalité : elle meurt foudroyée. On pourrait s'arrêter là... mais ce n'est que le début de la série qui compte en tout et pour tout deux saisons (hélas). La manière dont George meurt est pour le moins surprenante : les toilettes de la station Mir s'abattent sur elle lorsqu'elle prend sa pause déjeuner (juste avant "l'accident", un homme effleure son bras d'une façon pour le moins étrange). Cette mort, cocasse, est à l'image du reste de la série : faire rire d'un sujet... mortel ! Notre héroïne devient une "faucheuse". Son boulot consiste à recueillir les âmes des défunts juste avant qu'ils ne passent de vie à trépas et de les mener, si nécessaire, jusqu'à la lumière dorée qui les mènent (sans doute) au paradis et qu'eux, en tant que faucheurs, ne verront pas avant leur mission accomplie (on parle en milliers de missions, de centaines d'années). Ils doivent faucher les âmes avant les sépulcreux" de moches créatures dont le travail est sensiblement le même... enfin non, car ces derniers les envoient plutôt du mauvais côté de la barrière (Keine paradis donc.... pas besoin de vous faire un dessin).

Ruben est le chef de groupe. Sur un post-it de couleur jaune (l'importance du détail, dans un épisode en particulier), il note ces simples informations : le nom de la personne, l'heure du décès et le lieu. A charge pour chaque faucheur de mener son enquête afin d d'être à l'heure pour le rendez vous avec son nouveau "client".

Vendredi dernier, j'ai eu une pensée en m'étonnant sur l'étrange programmation de la chaîne : deux épisodes des faucheurs de "Dead like me" suivis de deux autres de "Six feet under : d'abord on fauche, ensuite on embaume à la morgue. Manquait plus que "Tru calling" et son héroïne qui ranime les cadavres afin que la boucle soit bouclée. Hasard ou malice de France 4 ?

vendredi 10 juillet 2009

Make a Wish

Parlons un peu de moi (pour changer). En primaire, on vous demande de mettre noir sur blanc vos souhaits concernant votre futur métier, celui que vous aimeriez exercer quand vous serez plus grand(e) (avec compte en banque, un trois pièces tout équipé en banlieue, un nanimal, - genre chien baveux qui court vers vous au ralenti façon "30 millions d'amis" , et accessoirement un époux/se). J'ai grandi (tout est relatif) mais je me rends compte que j'ai réalisé mes trois vœux avec plus ou moins de bonheur et pas besoin d'un génie pour souffler sur la lampe afin qu'ils se réalisent. Je les avais noté sur ma feuille blanche (en fait une vulgaire page 21x29,7 à grands carreaux coupée en deux) avant de les tendre à l'instituteur. On nous avait donné quelques minutes de réflexion mais je me souviens que je n'ai pas hésité longtemps avant de coucher ces trois mots : styliste, romancière, historienne.

Commençons par le dessin. Comme je gribouillais depuis mes 7 ans, tout et n'importe quoi, il me semblait naturel de travailler dans un domaine qui me plaisait autant. Si Guillaume passe par ici, sache que j'avais même reproduit une BD de 8 pages qui m'avait fasciné à la lecture. Il se trouve qu'au lycée, j'ai passé à deux reprises le concours d'entrée à l'E.S.A.A.T. (pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une école d'arts très réputée à Roubaix). Recalée, soit, mais au moins j'ai tenté ma chance. Anecdote en passant, j'avais eu l'idée de vêtir mes modèles avec des jupes pour hommes (oui parce que je voulais être exclusivement styliste pour hommes)... Après tout, on leur a bien piqué les pantalons et les tailleurs non ? Quelle ne fut ma surprise de voir que quelques temps plus tard, Jean Paul Gaultier lança une ligne de jupes masculines. Tôt ou tard une idée naît quelque part. Quand je regarde mes dessins je constate d'ailleurs une évolution de mon trait. C'est assez marrant de voir ça...

L'écriture a pris le pas plus tard, vers 14 ans. Le déclic véritable s'est déclenché quand j'ai vu le Dracula de Coppola. J'ai écrit alors de manière compulsive. A ce jour j'ai entamé une trilogie vampirique toujours pas achevée sur papier (enfin sur écran d'ordinateur maintenant) mais terminée dans ma tête. Autrement dit, je sais comment elle s'achève, où elle s'achève... et plein d'autres détails. A ce jour, ce que j'ai écrit doit faire un bon 800 pages mais comme j'ai tendance à la procrastination, je remets toujours à "ouais quand j'aurais du temps", ben on y est maintenant : j'ai du temps. Va falloir sérieusement que je m'y mettes. Par ailleurs j'ai écrit quelques nouvelles que j'ai postée ici ou là. Je ne serais sans doute jamais publiée mais au moins l'écriture est une amante fidèle. J'ai retrouvé une première ébauche (manuscrite cette fois) dans mes affaires chez mes parents. Avec les années, l'encre s'est peu effacée par certains endroits et j'ai parfois du mal à me relire (le gag).

L'histoire est arrivée en terminale. Il faut dire aussi que je suis plutôt bonne dans les matières littéraires. J'ai fait le grand saut entre mon année du bac et la fac. En effet, j'ai fait une terminale G3 (STT avec la réforme) et j'ai atterri en fac de sciences humaines pour obtenir ma maîtrise en Histoire Médiévale. Je sais que le parcours est atypique mais je soupçonne fortement le conseiller d'orientation de s'être planté avec moi ! J'ai gardé une passion pour l'analyse des faits et une ouverture vers le monde (quand on étudie les guerres des religions durant un bon semestre, ça remet les choses à leur place). D'ailleurs quand je travaillais dans la première librairie, il m'arrivait souvent de proposer des bibliographies à mes étudiants de prépa. Cet aspect (la recherche) me manque parfois (souvent même) mais quand je me plonge dans l'écriture d'une nouvelle ou autre, je n'hésite pas à vérifier tout élément historique (et hop on retombe sur nos pattes).

Je ne peux pas choisir entre l'un des trois. C'est ainsi. Mais une chose est certaine : je n'ai jamais renié mes rêves d'enfant et tout au moins j'ai essayé d'en faire quelque chose. C'est pas si mal après tout.

mercredi 8 juillet 2009

Bande son testée (et approuvée)



Avec beaucoup de retard, je vous livre (enfin) les résultats du "birthday blindtest" qui n'était pas piqué des vers, c'est vrai mais je peux faire mieux (ou pire selon les points de vue). Et si vous voulez creuser un peu, en prime je vous donne les nom des albums (ils sont notés en gras comme ça).

1) Goldfrapp "Oh la la" - Supernature : un des meilleurs groupes d'électro (mâtiné de trip hop). On les voit dans une scène de L Word.
2) Sigur Ros "Hoppipola"- tiré de l'album Takk : groupe islandais dont j'ai déjà parlé précédemment. En fait, Sigur Ros est un véritable concept à la fois en studio et en concert.

3) David Sylvian "Darkest Dream" - Dead bees on a cake – David Sylvian est le leader charismatique de Japan (groupe glorieux des années 70). J'adore sa voix chaude et sensuelle. Vous connaissez sans doute le tube « forbidenn colors », bande son du film Furyo. Le reste de l'album est à l'avenant.

4) Beth Gibbons & Rustin Man "The mysteries of love" - Out of season. Beth Gibbons n'est autre que la chanteuse (sublimissime) de l'un, si ce n'est du meilleur groupe de trip hop de ces dix dernières années. Son album solo est tout simplement à tomber.

5) Ludwig von 88 "La Ganja" - 17 plombs pour péter les tubes. Groupe gentiment provoc' issu de la scène punk des années 70/80. Toute ma jeunesse! Ce groupe était drôle (l'est toujours d'ailleurs). Ecoutez au choix : "Louison Bobet", "Ayrton Senna" (droit dans le mur – de mauvais goût), "Houlala", "LSD forEthiopie" ou "bière et punk" . "la Ganja" (que se necessite una porqua de papel) est tiré d'un album de tubes revus et corrigés (dont "Libertine" de Mylene Farmer, si si, vous ne rêvez pas !,"L'amour à la plage" de Niagara ou encore "Boys "de Sabrina). Tout cela est à prendre au second degré, voire plus...

6) Grauzone "Eisbaer" - Grauzone. Formé par les frères Eicher, Stephan et Martin. Le genre de titre que le DJ mettait régulièrement en boîte, où les pogoteurs furieux envahissent la piste. Les paroles ne veulent absolument rien dire mais c'est ça qui est bien (bah oui, j'veux être un iceberg dans un polar froid... z'ont un peu trop fumé les gars !).

7) Ultravox "Vienna" - Vienna. Un grand groupe cold wave des années 80. J'aime beaucoup la voix du chanteur Midge Ure. Leur titre le plus connu est sans doute "dancing with tears in my eyes" ici.

8) Anne Clark "Sleeper in Metropolis" - Changing places. Anne Clark est la reine du parlé chanté. Très en vogue dans les années 80. "Our darkness", son tube le plus représentatif, a 27 ans et n'a pas pris une ride. Je possède un maxi 45 tours vinyle qui doit, à l'heure actuelle, être côté une centaine d'euros (pas mal pour trois titres, non ?). La chanteuse (?) est l'une des prêtresses de la cold wave.

9) Air "Once uppon a time" - Pocket symphony. Nul besoin de présenter le groupe versaillais le plus connu au monde (à égalité désormais avec Phoenix) et représentant si joliment la fameuse "french touch".

10) Moby "Come on baby" - Animal rights. La voix est reconnaissable, certes, mais le son est complètement à l'opposé de que ce musicien a coutume de faire. Parce que figurez vous que Moby était punk aux tout débuts ! L'album animal rights est un petit bijou de gros son brut (même si la patte Moby était déjà présente).

11) Depeche Mode "Judas" - Songs of faith & devotion. Curieusement les deux titres que je préfère de Depeche Mode sont chantés par Martin Gore. J'ai un véritable coup de foudre pour Judas (la chanson, pas le personnage biblique réel ou supposé tel) et les paroles me touchent.

12) Front 242 "No shuffle" - Reboot live. On touche à du bon gros son belge, le BPM – beat per minut – ancêtre très musclé de l'eurodance. Le groupe a coutume de venir sur scène habillé en treillis (pour conforter cette image de musclor sans doute).

13) Joy division "New dawn fades" - Unknown pleasures. Un chanteur mythique, Ian Curtis mort très/trop jeune. Des tubes déprimants et un groupe qui a donné naissance à New Order.

14) Enya "On your shore" - Watermark. La voix de Enya est aérienne et sa musique à le don d'apaiser les plus irrités/tables d'entre nous (moi y compris). On ne compte plus les tubes servant à enrichir une bande originale de film ou de série (par ex "Only time " dans NY 911). Figurez vous que James Horner a honteusement pompé un titre de Enya pour la bande son de Titanic (écoutez bien « "The sun in the streams"» dans l'album "the celts").

15) New order "Bizarre love triangle" - Brotherhood. Le pendant positif (si l'on peut dire) de Joy Division , né des cendres du groupe défunt. Leur new wave est plus sautillante et dansante. Quelques tubes à leur actif : "perfect kiss", "sub-culture," "state of the nation", "blue monday", "shellshock" et plus récemment "turn my way" en duo avec Billy Corgan des Smashing Punpkins.

16) Echo and the bunnymen "the killing moon" - Ocean rain. Une chanson du groupe illustre parfaitement une séquence du bizarroïde "Donnie Darko". Groupe issu de la mouvance new wave (je persiste et je signe : je suis fan de ce style musical depuis deux décennies, déjà... et j'aime bien la voix de Ian Mc Culloch).

17) Indochine "Venus" - Danceteria. Pas non plus besoin de présenter Indo'. Mon frère s'habillait à l'époque comme Nicolas Sirkis avec fringues noires et cheveux en pétard (très très ébouriffés). L'album danceteria est très électro. Il y a une chanson, Venus, qui parle de.... masturbation.

18) The White stripes "Blue orchid" - Get behind me Satan. J'adore les époux White (ex)(qui ont d'ailleurs voulu nous faire croire qu'ils étaient frères et soeurs). L'album Get behind me Satan (brrrr, ça c'est un titre de choix) est très blues. Je déplore que "Seven nation army" ait été autant pillé, dévoyé et détourné par des, au choix, groupes one shot technoïdes soupe commerciale ou des abrutis, pardon fan de football scandant "pom pom pom" dans les stades. Et que dire d'autres abrutis qui le reprennent dans une célèbre émission de télé réalité. Revers de la médaille. Vaut mieux écouter l'original et son riff de guitare qui me fait toujours autant d'effet (j'ai un ami qui le joue plutôt pas mal).

19) Stephan Eicher "1000 vies" - 1000 vies. Le suisse chantant a fait du bon et du moins bon. Cette chanson est un habile mélange d'instruments classiques et d'élecro primesautière et dansante. Si vous avez l'occasion d'écouter les premiers albums du sieur, n'hésitez pas car il y a de véritables pépites ("les filles du Limatquai", qui bêlent qu'elles veulent "l'amour toujours", "les chansons bleues", "two people in a room", "I tell this night","nice").

20) The Smiths "How soon is now" - Meat is murder : chanson reprise par le groupe Love Spit Love (inconnu au bataillon) et popularisée par la série "charmed" (et oui c'est le générique !). Le tempo de la reprise est plus rapide. Pour l'anecdote la chanson a été également chantée (mouais) par Tatu. Quoi qu'il en soit je préfère la version originale avec la voix cockney de Morrissey.

Voilà, le tour d'horizon est fini. Miss Artefact est la grande gagnante avec 34 bonnes réponses sur 40 mais, comme elle n'a pas réclamé son cadeau, je le remettrais en jeu à l'occasion d'une prochaine fois (les 1 an du blog par exemple). A noter les bonnes performances de Miss AMF (22/40) et M'sieur Fred (15/40)(qui a quand même reconnu David Sylvian – bien vu le « jeunot »... pas taper).

Dites, vous seriez partants pour un blind test un poil plus dur :) ? (oui tout est possible avec l'Intrépide – Waouh quel slogan !)

vendredi 3 juillet 2009

Voyou au petit coeur

Voici un dessin de Guillaume qui illustrera parfaitement la suite de l'article.

Mon petit Oscar était un vrai p'tit voyou plus qu'un lapin domestique (mon oeil oui, on se demandait qui domestiquait l'autre). J'avoue qu'il m'a eu avec ses airs de crâneur. Je ne savais pas en l'adoptant qu'il y aurait une véritable histoire d'amour entre l'homme et l'animal (enfin, entre la femelle - moi - et cet animal). A ma décharge, j'avais toujours vécu avec une vraie ménagerie (tortue, chien, canari et j'en passe) et que ne pas avoir eu d'animal pendant près de 16 ans m'avait terriblement manqué.

Quand j'ai compris qu'il ne rongerait pas le moindre pied de table ni les câbles (au risque de s'électrocuter... enfin si, un chargeur de batterie de portable tout de même !), je l'ai laissé en liberté totale y compris quand je quittais l'appartement pour aller travailler. Il faut dire aussi que j'avais bien délimité son territoire et qu'il y avait des pièces qui lui étaient interdites comme la chambre (mais parfois il se faufilait entre mes jambes et je devais alors le déloger - en dessous du lit, son clapier de prédilection - avec plus ou moins de bonheur).

Au fil du temps je lui ai donné un tas de surnoms plus ou moins débiles ou rigolos (par exemple, je lui donnais du "p'tit con" ou du "joufflu"), aussi quand je l'appelais par son prénom, il sursautait, suspendait sa toilette et me regardant d'un air coupable comme s'il se demandait ce qu'il avait fait de mal. A chaque fois, ça marchait et il fallait voir son air ! C'était d'un drôle.

Le jeune homme était un sacré gourmand (comme tous les lapins en fait). Parfois il était allongé assoupi sur son plaid (ben oui il avait aussi sa descente de lit... de cage), et il suffisait que j'ouvre innocemment le placard aux trésors (comprendre celui où il y avait tous les paquets de biscuits) pour qu'aussitôt il rapplique en petit mendiant qu'il était. D'ailleurs il avait fini par prendre l'habitude d'inspecter le dit placard (d'abord la tête puis le reste du corps tant qu'à faire) et il fouillait énergiquement chaque recoin à la recherche de la moindre miette. C'est dommage qu'il ait été toujours trop rapide avant que je n'arrive à prendre une photo.

Le soir il avait ses airs de sioux pour me réclamer un câlin (ou même deux, faut pas lésiner) : il s'approchait subrepticement puis collait sa truffe non loin de ma main afin que je comprenne qu'il était temps de passer au gratouillage de rigueur (entre les oreilles). Bon en même temps c'était pas très compliqué et laisser ma main entre les oreilles suffisait amplement à son bonheur avant qu'on entende un grincement de dents extatique (leur façon à eux de montrer qu'ils apprécient). Parfois quand j'avais du travail, ou que je surfais, et que je ne répondais pas assez vite à sa demande, il me signalait son mécontentement en balançant la télécommande du haut du canapé (et sur du parquet ça s'entend) !

D'ailleurs le moment de se coucher était un vrai cinéma (oui parce que j'avais eu le malheur de le faire dormir dans ma chambre... en même temps je ne regrette pas car ça m'a permis de le surveiller quand sa santé n'était pas au beau fixe ). Mais il se trouve que je me couche assez tard (nocturne comme bestiole, l'Intrépide),. Du coup au bout de 5 minutes ou plus, le voilà qui revenait et se postait au coin (mais dors !) en me fixant comme s'il attendait que j'éteigne tout en se demandant ce que je foutais encore debout à une heure pareille, puis comme il en avait marre il repartait dans la chambre. Un vrai "petit mari" comme l'a surnommé à plusieurs reprises Marine... ou plutôt un pinou pinailleur qui se considérait comme le dominant de la maison en oubliant que c'était moi la chef de "meute". Sans compter deux autres habitudes de sale garnement car, d'un : il ronflait (et pas qu'un peu) ; de deux, les jours où j'étais censée faire la grasse mat', je pouvais toujours rêver. Son réveil matin était bien rôdé à 7H tapantes. Comme je ne faisais pas mine de me lever (faut bien becqueter hein ?), hop on sautait sur le lit et on vérifiait si j'étais réveillée en reniflant mon visage des fois que je simule le sommeil (et oui ! comme un chat).

Il y a bien d'autres anecdotes qui, quand je les raconte, font bien rire mes interlocuteurs mais sache, Guillaume, que ton dessin même s'il a remué beaucoup de souvenirs en moi, m'a fait aussi un bien fou en me permettant de raconter un peu les facéties d'Oscar, le lapin au nom d'écrivain qui était plus cinéphile que littéraire (j'ai quelques photos où il prend la pose devant les DVD). J'ai coutume de dire qu'un lapin c'est trois animaux en un : caractère de cochon, indépendance de chat et affection de chien.

Pendant ces deux ans et demi, il m'a donné de l'amour sans aucune condition, alors que certains êtres humains le donnent avec réserve, avec calcul, ou se souviennent de vous quand ils en ont besoin... C'était un voyou au grand coeur, mais voilà son p'tit coeur était trop fragile.

Bientôt j'aurais deux nouveaux pensionnaires. Ils ne remplaceront pas le vide qu'Oscar a créé en me quittant si brusquement, mais j'ai envie à nouveau d'entendre de petites pattes faire des dérapages sur le parquet. Ce sont deux boules de poils différentes et ce sera tout aussi bien.