mardi 31 mars 2009
je suis timide mais je me soigne (enfin j'essaie)
lundi 30 mars 2009
I kissed a girl (and I like it)*
samedi 28 mars 2009
La vie, c'est pas comme une boîte de chocolats....
Je t'aime...
Parce que je n'ai pas d'autre choix. Que tu as choisi entre plusieurs chromosomes les ingrédients qui allaient composer cet être qui est moi. Tu n'as pas lésiné sur certains, me donnant plus de matière qu'il n'en fallait et tu en as oublié d'autres, pensant que mon caractère ferait le reste. Mais tu ne savais pas ; tu ne te doutais pas. Tu ne doutais pas que la route serait des plus sinueuses ; que tu n'aimerais pas que j'emprunte une route droite où tout serait planifié. Tu t'es amusée... tu t'es amusée à me mettre des bâtons dans les roues... et ce n'est pas la première fois.
Mais aujourd'hui, aujourd'hui, je suis en colère, chienne de vie : jusqu'à quand dois-je encore plier, laisser passer l'orage en espérant que le soleil darde enfin ses rayons sur moi ? Jusqu'à quand dois-je faire fi de tous ceux qui me regardent et me jugent ; qui me prennent pour la salope que je ne suis pas, alors que de parole, je n'en ai qu'une ? Je veux bien attendre encore un peu. Je suis quelqu'un d'extrêmement patient. Mais le temps, le temps joue contre moi et des illusions, je n'en ai plus que celle de faire rire un enfant qui n'est pas à moi.
Je sais...
Je sais que je ne suis pas la plus à plaindre. Que d'autres vivent un enfer mais l'enfer c'est les autres. Je ne te demande juste qu'un peu, juste qu'un peu de répit.
Je te dis pouce. Pouce la vie. Aujourd'hui la coupe est pleine et j'en ai marre de n'en boire que la lie.
mercredi 25 mars 2009
Intrusion bloquesque, chapitre II.
Lorsqu'Intrépide a proposé à ses lecteurs de squatter s'inviter poliment sur son blog, j'ai tout de suite pensé : « Tiens, j'ai envie de le faire ». Mais, impossible de trouver un sujet potable dont je pourrais parler. Le vide intersidéral, nada! Alors je me suis un peu résignée, quand, ce matin, j'ai eu un éclair de génie (enfin, je m'envoie un peu trop des fleurs, là...). J'avais trouvé mon sujet, celui auquel je m'intéresse depuis peu mais qui me semble tout à fait naturel et qui s'est imposé à moi de la manière la plus douce qui soit. Trêve de suspens, je vais vous parler de... roulement de tambours... végétarisme!
Et là, vous vous dites, ça va être barbant. C'est à peu près les réactions que j'encaisse depuis que j'ai pris cette décision : « mais quelle mouche t'a piquée? », « c'est une lubie qui va te passer »... Effectivement, cette dernière peut sembler être un caprice, tant je l'ai prise rapidement. Il m'a suffit d'y réfléchir une journée pour comprendre que c'était la voie que je voulais prendre. Le commerce de la fourrure, les abattoirs, tout cela m'inspirait déjà beaucoup de dégoût. Mais j'ai franchi là le pas décisif vers « une nouvelle vie ». Tout cela me semble maintenant normal. Et je vais faire, pour ceux qui ne sont pas courant, la distinction entre végétarien et végétalien. Le premier (moi, en somme) ne mange plus de viande et de poisson. Le second, un peu plus « extrême », dirons-nous, abolit aussi tout ce qui vient des animaux : lait, oeufs, miel, etc. J'aurais un peu plus de mal à me faire à ce dernier mouvement, mais il paraît que tout cela se remplace aisément, alors...
Diverses raisons poussent au végétarisme : certains pour des raisons de santé (des études qui prouvent que la viande est mauvaise sur le long terme, par exemple), pour des raisons écologiques, ou, comme moi, pour défendre la cause animale. Et je pense qu'il y en a même d'autres encore. J'appréhende déjà la réaction de ma famille, même si je ne mangeais déjà pas beaucoup de viande. Je fête mon anniversaire dans deux semaines, ce qui signifie « repas de famille ». On verra bien comment cela se passera. Je n'ai pas envie de passer pour une bête de foire, mais je crois que, malheureusement, tous les végétariens sont confrontés à ce problème. Si tout cela vous intéresse, je vous conseille cet excellent forum qui m'aide et m'apprend beaucoup de choses! Je ne cherche pas à convaincre le reste du monde, mais un converti de plus, ce n'est pas de refus ;)
Une Fille de Vénus
Marine, je l'ai connu il y a environ 3 mois (j'ai la date de mon premier commentaire je peux le prouver ;-)). J'étais tombée (plaf) vraiment par hasard sur ses pages à elle et un article m'avait interpellé. Alors comme je suis polie et que je voulais faire part de mon expérience, j'ai mis mon premier commentaire, sans savoir qu'il serait suivi de plein d'autres (mais en même temps je suis quelqu'un de fidèle). C'est ainsi : parfois on lit un article qui nous plait et on y laisse ses mots et quelques fois, plus rares, on y reste dans cet univers qui nous plaît tant.
J'aime son style d'écriture, simple et élégant. Elle écrit peu mais elle écrit bien. Cette jeune personne pourrait être ma petite soeur (tout est relatif puisqu'en l'occurrence je suis plus petite qu'elle). J'ai parcouru son blog et j'ai lu quasiment tous les articles en revenant à la source.
La fille de Vénus ne pourrait qu'être qu'un simple connaissance virtuelle entre blogueurs si ce n'est...
Si ce n'est qu'on discute énormément hors caméras. Nous avons de véritables affinités amicales (et musicales puisqu'en plus elle aime Muse). J'ai beaucoup d'affection pour cette aixoise et je vous engage vivement à vous envoler avec elle jusqu'à Vénus.
mardi 24 mars 2009
En passant....
Dédicace pour Cécile qui a gagné en trouvant Pete Burns de Dead or Alive (dessin précédent), voici une photo de Pinpin 1er en mode "massage des noreilles". Ce lapin n'a subi aucun traumatisme dans le cadre de cette cascade périlleuse. Cécile, mon offre de billet à la demande tient toujours
Et dans la série "je blogue donc je suis", un petit coup de teasing, UN : demain sera posté le prochain billet de la rubrique "Le Blog dont vous êtes le Héros" mais chut, je ne vous en dis pas plus. Soyez-là demain à 13 h 10 tapantes. Je laisse le soin à la personne en question de répondre aux commentaires que vous laisserez.
dimanche 22 mars 2009
Ce jour là
Elle aurait dû le faire il y a longtemps, juste après lui à vrai dire mais elle n'avait jamais osé franchir le pas. La lourde porte ne lui inspirait pas confiance, et puis il fallait bien dire aussi qu'elle avait la peur chevillée au ventre mais voilà, il fallait qu'elle le fasse, pour elle bien sûr, mais aussi parce qu'elle était tombée amoureuse et qu'elle voulait être clean avec ça. Ne pas savoir est pire sans doute que de savoir qu'on l'a.
La première visite servait à connaître son passé afin de déterminer s'il y a avait un doute. Les questions étaient extrêmement précises et intimes. Heureusement, le docteur était une femme à la voix très douce et compréhensive. Parfois on tombe sur quelqu'un qui vous donne l'impression de vous juger mais dans ce cas de figure, la femme médecin se souciait vraiment de son patient. Elle lui expliqua longuement que sa démarche était responsable et nécessaire. L'angoisse de la patiente diminua sensiblement, alors elle lui raconta. Elle lui raconta que bien que cela faisait maintenant un an qu'ils étaient séparés, elle avait toujours eu des doutes à son sujet. Son infidélité chronique, maladive, lui avait été balancé sans ménagement un dimanche rayonnant (comme pour souligner l'ironie de la chose). Mais le pire avait été quand on lui avait dit qu'il avait également couché avec un garçon sans aucune protection. C'est ce qui avait déclenché son désir de savoir, mais aussi par respect pour la jeune femme dont elle s'était éprise des semaines de cela.
Le prélèvement accompli, on lui indiqua que le résultat tomberait sous trois jours. Tomberait était bien le mot, comme un couperet. Elle devenait un simple numéro, une anonyme parmi des millions d'autres, conservant son ticket précieusement. Ce ticket qui lui servirait peut être de passeport pour l'enfer.
Oui mais voilà, elle travaillait toute la semaine et les horaires du labo ne collaient pas avec les siens. Les trois jours s'étaient transformés en une semaine, soit une éternité. Une éternité à attendre, à se claquer la tête contre les murs en se traitant d'imbécile.
Le lundi, soit 5 jours après la piqûre, alors qu'elle était encore au travail, elle n'y tint plus. Tant pis. Tant pis si elle devait trois heures. Tant pis si elle devait partir maintenant. C'était sa vie après tout. Alors elle annonça d'une voix tendue qu'elle devait s'en aller sans préciser davantage la raison. Mais son visage était si blanc que son patron ne lui dit rien de plus que : "vas y".
L'angoisse du métro qui se bloque, puisque évidemment dans ce genre de circonstances tout vous freine et vous comptez les minutes avec angoisse. Allait-elle arriver avant la fermeture ? Son coeur battait à tout rompre à mesure que l'on s'approchait. Bientôt elle le saurait. Ses nerfs étaient un vaste champs de bataille où elle ne pouvait plus rien contrôler. Grimper comme une folle l'escalator quatre à quatre et courir le long des trottoirs en bousculant les gens, mais il fallait qu'elle arrive avant l'heure parce qu'elle ne pourrait pas supporter l'attente une journée de plus.
Pourtant, au moment d'ouvrir la porte, elle hésita un court instant. Et puis il fallait bien s'y résoudre. Elle inspira avant d'entrer.
Elle tenait le ticket d'une main crispée, attendant qu'on l'appelle. Elle était livide, ramassée sur elle-même. Puis ce fut son tour, enfin.
Le médecin la laissa seule quelques minutes, le temps de chercher les résultats. Jamais minutes ne parurent plus longues. Le verdict tomba enfin : "Vous êtes séronégative mademoiselle".
"Quoi ? Comment ?". C'était un choc. Elle se le fit répéter deux fois avant de le lire à son tour. C'était écrit noir sur blanc sur le papier. Le soulagement qu'elle ressentit à cet instant était indescriptible. Elle était tellement heureuse qu'elle se leva et qu'elle demanda la permission d'étreindre cette femme qui lui avait délivré la bonne nouvelle. "Bien sûr" acquiesça le médecin d'un sourire, ayant sans doute déjà assisté à ce genre de scène.
Quand elle sortit de là, le soleil brillait. Alors elle commença à pleurer sans pouvoir s'arrêter parmi des passants curieux, étonnés ou indifférents. Peu importe qu'on la dévisage, la vie était belle finalement, comme un film de Franck Capra. Sa vue se brouillait à mesure qu'elle marchait. "Je suis si contente ; je suis tellement contente; plus jamais ça" se répétait t'elle inlassablement en empruntant le chemin qui la ramènerait chez elle. Elle n'aurait pas à subir cette épreuve trois mois plus tard, lui avait assurée son médecin, puisque cela faisait un an qu'elle était seule et qu'elle n'avait aucune relation.
Ce soir là, elle se rendit chez son caviste et descendit les trois quarts de la bouteille de Merlot. Son ivresse n'était pas que dûe aux vapeurs de l'alcool. Ce soir-là elle se sentit vivante comme elle ne l'avait jamais été, un soulagement immense et aussi la conscience que la vie était trop précieuse et que même si l'on est amoureuse, cela ne doit pas rendre aveugle.
Cette histoire se termine ainsi. Cette fille qui marche dans les rues en pleurant de bonheur, c'est moi il y a trois ans. Ce texte m'a été inspiré par ce j'ai vécu ce jour là et par les courts métrages que j'ai regardé hier soir sur Pink TV dans le cadre du sidaction. Vous faire partager ce bout de vie m'est à la fois très difficile mais nécessaire. Il fallait que je l'écrive. J'ai eu de la chance. J'ai eu beaucoup de chance et j'en suis parfaitement consciente.
vendredi 20 mars 2009
Et parfois je dessine 2 (Ze return)
Anonyme (on est rendus puisque je ne sais toujours pas qui est la demoiselle !) ayant gagné lors de précédente session de "qui trouvera de qui il s'agit ?" mais, ayant décliné les 5 carambars (ou malabars), ceux-ci sont remis en jeu. Pour la petite histoire, ce dessin a longtemps orné une pochette du temps où j'étais lycéenne. Allez, comme ce n'est pas vraiment fastoche, je vous donne quand même un indice : il s'agit du chanteur d'un groupe relativement connu dans les années 80 et vous avez peut-être balancé vos popotins sur les pistes de danse en écoutant leurs titres. Des candidat(e)s prêts à buzzer ?
Edit de dernière minute : Cécile vient de trouver la solution qui est Pete Burns de Dead Or Alive (vous savez : "you spin me round"). Elle a donc le droit de me demander un billet de son choix.
jeudi 19 mars 2009
Fiche de lecture
mardi 17 mars 2009
Saudade
Parfois, sans raison, mon regard se fixe vers un point au delà, imaginaire, qui n'existe que pour moi. Mes yeux se voilent d'un voile de tristesse passager comme ces pluies d'été qui tombent soudainement sans raison. J'ai cette saudade dans le sang, celle que chante Cesaria Evora. Elle est plus forte que moi. Sans raison, elle me prend. Sans raison elle part aussi rapidement qu'elle est venue. Je ne puis la transcrire avec des mots alors je vais essayer de l'expliquer avec un peu d'histoire.
Jadis, mon peuple naviguait sur tous les océans. Vasco de Gama, ouvrant la porte des Indes. Magellan, le portésien. Pedro Alvarès Cabral. Henri le navigateur, prince et voyageur. Sans doute leurs fantômes reviennent hanter la Tour de Belem, le monument des découvertes, et faire entendre leur complainte dans les rues du vieux Lisbonne, quand le soleil a terminé sa course derrière les remparts du Castel Sao Jorge. Peut-être les entend t-on dans les couloirs du musée de la Marine, déambuler dans les coursives des caravelles exposées là, symbole désormais d'un passé révolu pour un pays qui se targue désormais d'être modernisé. Peut-être discutent t-ils à mi mot de leurs rêves de gloire d'antan, puisqu'ils ne sont plus que des noms dans les manuels d'histoire.
Ils ont ramené des épices, noix de muscade et clous de girofle, mais aussi de l'or. L'odeur de la cannelle, que je reconnais entre mille, me revient toujours comme un aimant, d'aussi loin que remontent mes souvenirs d'enfant. Ils ont apporté la désolation en colons orgueilleux ; dont l'orgueil a été de croire qu'ils apportaient la civilisation. Un petit peuple qui se morfond dans ses souvenirs de grandeur perdue comme un paradis inaccessible ; cette ligne d'horizon qui s'enfuit sans cesse à mesure que l'on s'approche d'elle.
Et puis il y a le fado, ce curieux chant mélange de joie et de larmes. Chant de l'exil et de la peur de l'oubli. Peuple nomade à la croisée de l'Europe et de l'Afrique. Chacun de mes compatriotes a dans sa famille quelqu'un qui est parti au loin, et moi aussi je ressens ce besoin de partir. Amalia n'est plus mais ses successeurs ont repris le flambeau dignement. Le fado ou le destin. D'aucuns pensent que ce sont les marins les premiers qui l'ont entonné afin de se remémorer leur terre natale.
C'est plus que de la nostalgie, bien plus que de la mélancolie. C'est un sentiment assez étrange à expliquer pour celui qui ne vient pas de là bas. Moi j'ai forgé ma propre définition qui est celle-ci "avoir la nostalgie de quelque chose que l'on a jamais connu". Paradoxe que je vis depuis ma naissance.
Je terminerais en citant les vers du plus illustre de nos poètes, Luis de Camões :
« Tout me manquait, et le Temps et le Monde,
Quel secret si ardu et si profond !
Naître pour vivre, et manquer, pour la vie,
De tout ce que lui réserve le monde.
Ne pas pouvoir la perdre
Alors que tant de fois on l'a déjà perdue… »
Mise en place
lundi 16 mars 2009
En vrac 2 (comme mon estomac)
Désolée mes p'tits loups mais y a quelqu'un qui a été plus rapide que d'autres... Et non, je ne vous dirais pas qui c'est, sinon il n'y aurait plus de surprises. J'attends son papier d'un instant à l'autre et il sera en ligne comme convenu à la fin du mois. Pour la prochaine session, ce sera vers la mi-avril. Des amateurs ? (oui parce que amateuses, ça faisait trop voyeur :p).
Sinon, tout le monde s'en fout.. ou pas en fait, mais Europe XXL c'était 'achement supra bien sauf que... sauf que on a tourné 20 minutes au moins pour trouver une place (mouais parce que quand vous habitez plus à Lille même, vous êtes jamais certains d'avoir le dernier bus - ah c'était bien quand j'habitais Solférino, bien mais bruyant). Du coup on a loupé la parade. LIllustration était blindé (je repasserais pour mon baiser) et le cocktail que j'ai bu dans le premier bar était infect - un truc bleu radioactif que j'ai même pas terminé, c'est dire. Heureusement le Miss Marple a rattrapé le coup (la déco a changé si ça vous intéresse ; je préfère l'ancienne plus cosy ; et la clientèle est de plus en plus jeune : on se croirait dans une garderie). Le reste de la soirée fut plus sympa : on a écouté de la musique ; on a dansé du côté du Printemps, rue Nationale (des remixes de musiques tsiganes, c'était pêchu). J'ai pas de photo pour cause de panne. Et j'ai pas arrêté non plus de taxer du feu aux gens (oui je suis un peu pyromane sur les bords hum).
Quoi d'autre ? Ben j'ai plein d'idée d'articles mais pas le temps en ce moment (recherche plus active d'un nouveau job et sur les charbons ardents car j'attends le retour de ma skieuse :)).
Voilà pour les nouvelles du jour. Je vous rends pas l'antenne cette fois-ci puisqu'elle est à moi (ha ha) et à la personne qui va la prendre pour le second casting de la nouvelle star du blog dont vous êtes le héros (ça va, ça fait pas un peu trop voyant ma pub ?).
samedi 14 mars 2009
En vrac
Bon mes p'tits loups. Ce soir c'est relâche. Oui je vais m'encanailler un peu dans le vieux Lille après l'inauguration d'Europe XXL (non ce n'est pas un film porno ni la dernière boîte échangiste à la mode, même si nous serons quelques millions dehors, pas tous à poil, enfin j'espère) . Alors si vous voyez une petite brune à l'oeil qui pétille (c'est pas moi qui le dit) déambuler du côté du Miss Marple ou de L'Illustration avec une bande de joyeux lurons (fin' si place il y a car ils risquent d'être pris d'assaut), ben ce sera moi (dans quel état, je ne sais pas encore !)
Pour ceux qui sont intéressée par le "blog dont vous êtes le héro's Project" (ça fait tout de suite plus sérieux), je fais appel à votre contribution d'ici la fin du mois (je compte large). Celui ou celle qui est motivé(e) m'envoie la bafouille à l'adresse habituelle ma.vie.intrepide@gmail.com. Il va de soi que "premier arrivé(e), premier servi(e)". Il va de soi que je posterais un petit comm' de présentation pour clamer à toute la blogosphère pourquoi j'apprécie son bloug.
Plumevive, si tu passes par là, je ne t'oublie pas pour le tag. Mais j'ai beaucoup de pain sur la planche en ce moment... (savonneuse la planche). Et je me sens d'humeur printannière :).
A vos stylos virtuels mes p'tits loups ;-).
vendredi 13 mars 2009
Eureka Street
Il est des livres surprises dont on défait l'emballage sans même se rendre compte que les lire est un véritable cadeau.
J'ai terminé il y a peu "Eureka Street" de Robert Mac Liam Wilson. On m'en avait déjà dit beaucoup de bien auparavant ; et beaucoup de bien plus quelques mois à végéter entre les allées d'une bibliothèque silencieuse, fatalement un jour on finit par succomber après avoir longuement hésité (so many books so litte time, what can I do ?).
Pourtant j'étais sceptique aux premières pages et je ne sais pas ce qui s'est passé ensuite, je suis tombée amoureuse des personnages et des histoires, oui parce que histoires il y a. Je ne crois pas aux coups de foudre. Je crois plus aux histoires d'amour qui s'installent durablement, subrepticement, des petits riens mis à bout qui font qu'un jour on se découvre en nous ce sentiment presque tout neuf mais certainement toujours aussi beau. En l'occurrence je suis "en amour" de cet auteur irlandais. J'avais éprouvé les mêmes symptômes en découvrant Jonathan Coe.
On suit le destin pitoyable de deux anti héros. Jake avec cette interrogation récurrente : "mais pourquoi aucune femme n'est capable de s'attacher à moi ?", suivie de son corollaire "pourquoi je m'attache à celles qui ne sont pas pour moi ?". Charlie alias Chuck, plus que bedonnant trentenaire motivé par l'argent et qui va comprendre que le bonheur n'est pas là où il le croit. Ce roman serait un livre comme les autres s'il n'était inscrit dans une région à la fois sinistrée économiquement et civilement tant la lutte opposant catholiques et protestants imprime chacune des pages - Belfast en tant que cruel symbole du "bloody sunday". D'ailleurs, le chapitre le plus dur relate en quelque traits seulement toute l'ironie et l'absurdité d'une guerre séculaire. En quelques mots, quelques scènes, l'attentat de Fountain Street y est dépeint de manière quasi clinique pour mieux souligner l'horreur d'un tel acte de barbarie sournoise.
Dans ce quotidien oppressant des bombes qui éclatent régulièrement, ces petites combines pour survivre, cette bande de copains qui se retrouve régulièrement dans le même pub, on s'attache inexorablement : on les regarde vivre tout simplement. La truculence du style y est sans doute pour quelque chose, mais certainement aussi l'affection que Mc Liam Wilson voue à ses personnages de loosers.
Les dernières pages, une conclusion qu'on devine nettement, sont parmi les plus belles que j'ai lu récemment. Pas grand chose pourtant, juste le premier matin après la première nuit. Et pourtant elles sont porteuses d'un espoir. Vous l'aurez compris, je suis prête à succomber également à "Ripley Bogle" du même auteur.
mardi 10 mars 2009
Quelques notes de Bouclette dans un monde d'Intrepide
Aujourd'hui une amie m'a proposé les clés de son chez elle, un chez elle en mots, où l'on est chaque jour un peu plus nombreux à pousser la porte. Alors voilà, elle m'a laissé son gros trousseau de Passe-Partout, et aujourd'hui c'est moi qui vous reçois. Bouclette, enchantée...Madame, Monsieur (petites poignées de mains). Je vous offre un verre? un siège? Ici il y a du bon Porto et aussi du bon vin :).
Je n'ai pas spécialement d'idées, mais j'ai toujours un air dans le tête. Aussi, voici un petit portrait en clé de sol.
Je me présente, je m'appelle Bouclette, j'voudrais bien réussir ma vie en écrivant (!!!). Être belle, être intelligente (ça c'est déjà fait!:), et surtout gagner de l'argent!
Il y a quelques semaines encore, j'avais les clés du paradis, mais l'ennui c'est que j'trouve pas la porte. C'est pas grave, vous me direz, ça arrive à plein de monde, et moi j'me balance, je dégrafe les cols blancs de vos consciences. Même que quand j'ai d'la peine, j'pense aux Kurdes, aux Tchétchénes, mes problèmes, à côté c'est d'la crème.
En ce moment, mes problèmes de coeur, c'est plutôt du genre Ecoutez d'où ma peine vient, elles me disent toutes que j'ai l'air fin.
Je voudrais pas plomber l'ambiance, mais pour tout vous dire, j'ai perdu mon allégresse, à la fin de l'année passée, et je chante à perdre haleine que je n'ai que des regrets,des regrets!
"Purée Bouclette, tu nous les brises avec tes regrets! La vérité ma fille" : Yallah, si tu laisses la flamme se réveiller en toi, l'amour et la foi vont guider tes pas m'a dit Madame Boutboul au marché de Wazemmes ce dimanche matin.
Après le marché, je me suis dit que pour me remettre de mes émotions, j'irai bien prendre le large, dans une cabane au Canada, enfouie dessous les bois, où l'on verrait des écureuils sur le seuil.
Avec un peu de chance, je croiserai au détour d'une ligne de trappes Fabienne Thibeault qui, ayant un peu trop abusé sur la bouteille aurait la tête qui éclate, elle voudrait juste s'étendre sur l'asphalte et se laisser mourir.
Et là, je la consolerai : " Te bile pas Fabienne! J'ai les clés du babillard d'Intrépide, et aussi les clés du paradis, sur le grand trousseau! Ensemble on va bien trouvé une porte à ouvrir!"
Avec Fabienne, on a marché dans notre désert blanc à nous, en tirant sur l'alcool d'érable, et en chantant si fort qu'on a déclenché une avalanche. Et croyez-moi, sous les avalanche t'es pas étanche! Dans ce bac à glaces, tu cherches une place!
L'essentiel dans cette histoire comme dans la vie, c'est de ne pas perdre le Nord, quoiqu'il se passe dans la partition, même s'il y a des trémolos ou de fausses notes.
Allez, c'est pas le tout, Mesdames, Messieurs, je vais rendre les clés à notre Intrépide, en la remerciant de m'avoir donné l'opportunité de me présenter ( et de traîner avec moi Fabienne, qui abuse un peu sur la bouteille...).