vendredi 27 février 2009

100 % Polyester

Je suis toujours intriguée et surprise de constater que chaque enfant dans une famille a un rôle, une étiquette bien définie – à fortiori une famille comme la mienne / autant de filles que de garçons, match nul, balle au centre.

Le mien était (et l'est toujours d'ailleurs) celui de l'intello de service, puisqu'il en faut bien un/une. Cela peut paraître prétentieux à dire mais c'est pourtant la vérité.

J'étais une enfant solitaire, très timide, voire sauvage. Le mot n'est pas assez fort pour dépeindre l'angoisse qui m'étreignait à chaque fois qu'un étranger, un voisin ou même un de mes cousins, passait le pas de la porte. Les dîners familiaux étaient alors sources de malaise et je me refermais comme une huître, d'autant que certains de mes cousins me taquinaient volontiers avec toute la cruauté que seule les enfants possèdent. J'avais mon univers, que je préférais largement à ces rencontres, et je devais me faire violence pour "subir" l'invasion d'une foule de parents plus ou moins éloignés... d'autant plus qu'à cet âge là (10 ans), les relations sociales m'indifféraient totalement. Je ne sais pas à quoi c'est dû. La peur d'être jugée, de ne savoir quoi dire, de ne pas être capable de balancer une réplique bien sentie. Mais non, je rentrais sous terre, rouge de honte. Cet épisode a duré jusqu'à mon adolescence.

Je restais donc la "tête bien pleine" - et bien sage aussi - de la famille et m'y conformais, obéissante en rêvassant, en lisant des milliers de pages (un livre terminé signifiait un livre commencé aussitôt), et j'avais le "malheur" de rapporter de bonnes notes. Oui, parce que pour parachever le tout, j'étais souvent la première de la classe même si je n'osais jamais lever le doigt quand je connaissais la réponse.

Je m'enfermais de plus en plus dans cette étiquette. Je passais mes week end à faire des fiches sur tout et sur n'importe quoi. Mes parents possédant l'encyclopédie "tout l'univers " (je ne sais pas si cela évoque quelque chose pour certain(e)s), je passais le plus clair de mon temps à tourner les pages mais surtout à rédiger des synthèse sur les sujets qui m'intéressait le plus (je me souviens encore de ma fascination pour la Suède). A la fac, cette étrange marotte m'a bien servie.

Puis je me suis retrouvée dans cette classe, dans ce lycée de bourgeoisie de province, et ma vie est devenue un cauchemar : j'étais le bouc émissaire de trente paires d'yeux durant toute une année. De tels épreuves ne peuvent que soit vous mettre à terre, soit vous transformer. Le Docteur Jeckyll s'est emparé de mon corps l'année suivante : j'étais propulsée ado rebelle, presque cynique, sur le qui-vive (tout le temps) et gare à celui ou celle qui essaierait de se moquer de moi : mes mots étaient des balles faisant leur carnage dans leur chair d'adolescents mal dans leur peau (comme je l'étais moi aussi).

Mais pour tous, et encore maintenant, je resterais l'intello de service. Ce mot qui, rajouté à une "de merde" catégorique prononcé par mon père, serait longtemps considéré comme une insulte dans sa bouche.

Maintenant que j'attaque cette quarantaine fatidique, Everest des remises en question multiples, je ne renie plus ce terme puisque "les choses de l'esprit" me passionnent en effet mais je refuse que l'on me cantonne à ça. J'ose croire que ma personnalité est plus riche de tout ce que j'apprends, de tous les gens que je croise... et de ma faculté également à ne me pas prendre au sérieux. Tiens d'ailleurs, je me régale (et me prépare à l'avance) à l'idée de m'occuper de mes neveux ce week end. Je sens que je vais encore recevoir ma raclée sur la Wii.

mardi 24 février 2009

tête à tag

Me revoilà donc tagguée pour participer à un petit jeu sur nos vilaines (ou non) petites manies inavouables. Ci-dessous le règlement (oui parce que règlement il y a).

1) Mettre le lien du tagueur sur son blog

2) Mettre le règlement du tag sur son blog en bleu

3) Mentionner 6 choses, tics, habitudes sans importance nous concernant.

Et enfin prévenir les taggués chez eux.

Voilà donc ma petite liste (qui n'est pas celle de Rose) :

- Je m'assure toujours que mon portable est dans la poche arrière de mon jean.

- J'aime toucher mes oreilles quand elles sont froides (pas la peine de me psychanalyser, c'est juste un réflexe).

- J'ai tendance à me toucher sans arrêt les cheveux.

- Je vérifie à plusieurs reprises si la porte est bien fermée avant de me rasseoir(pas de manière compulsive quand même)

- Que ce soit chaussettes ou chaussures, je commence toujours par le pied droit (idem quand je me déshabille)

- Je replie les serviettes de bain chiffonnées de manière systématique.

Ce qui est bien dans ce genre de tag, c'est qu'on apprend un peu plus sur soi et sur les autres, ces petites manies horripilantes qui font partie de nous.

Les nommé(e)s sont : Bouclette, Marine, Orange pressée, Guillaume (oui encore toi), Velvetshadow aka sébastien et Mr Myu qui aime bien ce petit jeu (on prend les mêmes et on recommence)... Et le prix de la meilleure interprétation est attribué à.... A vous de jouer :).

Edit : La pingouine j'ai pas osé te tagguer mais puisque tu insistes :)...

dimanche 22 février 2009

Trois petits ronds dans l'eau

Le premier fut un amour platonique. Durant sept longues années j'ai soupiré après lui, rougi comme une collégienne lorsque je le voyais, faisant en sorte de croiser sa route "comme par hasard". Il n'y avait pas encore d'images dans ma tête, juste le désir que quelqu'un m'aime, quelque part. Il était un garçon doux, au sourire timide et au regard gris bleu interrogateur. Pendant longtemps son visage a hanté mes nuits, imprimé dans mon imaginaire nocturne de tendres émois et des rêves de princesses délivrées de sa tour par un preux chevalier sur son destrier blanc. Un amour adolescent, pur. Nous nous sommes le plus souvent fourvoyés dans des non dits, des silences pesants et des gestes ambigus laissant un goût d'inachevé. J'en garde un souvenir tendre, ému, nostalgique. Il m'a permis de comprendre que mon coeur aussi était digne d'aimer et d'être aimé.

Puis l'âge adulte et la terrible passion qui vous dévore, vous détruit dans une relation malsaine faite de haine et de dégoût de soi. Au début, l'amour était là, le plaisir du flirt, de la séduction, des frôlements qui vous donnent des frissons, des mains qui s'égarent comme des lèvres qui s'approchent un peu trop dangereusement du cou. L'excitation de se sentir un objet de désir aux yeux de quelqu'un. Puis l'histoire s'est transformée en cauchemar dont je subis encore malgré moi les conséquences. Celui-là m'a amené vers les rives de la folie et fait croire que l'amour n'était que haine ou souffrance. Celui-là m'a bloqué le coeur durant trois longues années.

Et il y a eu toi. Une fille... non une femme. Spirituelle, à l'humour ravageur et à l'intelligence acérée. Je n'ai pas vraiment compris ce qui m'arrivait. Je me suis posée des questions. J'étais désorientée, n'osant pas mettre de mots sur les sentiments que je commençais à éprouver à mon coeur défendant. J'ai bien lutté mais la fatalité l'a emporté sur tous mes préjugés, qui n'en étaient pas en vérité. C'est par le biais d'une froide machine que je t'ai rencontré et voulu te connaître davantage. Nous n'avions rien en commun et pourtant tout en commun l'une et l'autre. Repliées sur nous mêmes dans une ascèse des sentiments. Tu allais ton bonhomme de chemin sans savoir qu'en me répondant j'allais être un grain de sable sur la belle route droite que tu t'étais tracée. Après des nuits où j'ai douté, j'ai fini par m'avouer vaincue : oui, je t'aimais. C'est l'amour de la maturité. Libéré des contraintes, du quand-dira-t-on, des regards inquisiteurs, bien pensants - te prendre la main dans la rue comme si c'était la chose la plus naturelle au monde, puisqu'elle l'était. Je t'ai entouré, aimé avec une foi inébranlable, de manière constante et assurée. Je voulais t'apporter plus mais tu n'en a pas voulue, hélas. Tu m'as appris le désintéressement, le don et l'acceptation de soi. Mon coeur a longtemps battu pour toi....

J'ai aimé très peu, mais j'ai aimé fort. J'ai été amoureuse mais c'était différent.

vendredi 20 février 2009

Identification des schémas (si le cyberpunk m'était conté)

Bien que fan de SF et de fantastique depuis que je sais lire (c'est dire), je n'ai pourtant jamais adhéré au Cyberpunk et encore moins à l'un de ses plus illustres représentants, j'ai nommé William Gibson. Pourtant, j'avais tenté (je dis bien tenté) de lire "Neuromancien", mais ce livre m'étais tombé des mains et si vous saviez à quel point j'aime lire, vous comprendriez ma frustration de ne pas être capable de lire un bouquin jusqu'au bout (le pire sans doute a été "Notre dame des fleurs" de Jean Genet : 50 pages, pas plus). Je ne sais donc pas quelle mouche m'a piqué quand j'ai retiré le livre du rayon de la médiathèque mais le fait est là : il était entre des mains curieuses, les miennes, et je lisais la 4ème de couv', comme happée par la voix de l'auteur. Le sujet m'intéressait à vrai dire alors j'ai lu les quelques lignes de début afin de voir si j'allais adhérer ou non au style. Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais les premières lignes d'un ouvrage sont déterminantes, après on peut avoir de mauvais surprises et être déçu(e), mais ceci est une autre histoire.

"Identification des schémas" allie deux de mes passions : le cinéma et Internet. Je vous la fais courte : Cayce Pollard navigue en solitaire dans le monde du marketing. Son domaine ? Prévoir ce qui sera tendance d'ici quelques mois. Or un film particulier circule sur Internet de manière très fragmentaire et une communauté se crée afin de gloser sur ces fragments, de connaître l'identité du mystérieux réalisateur, d'en savoir un peu plus : bref de couper les cheveux en quatre comme tout forum qui se respecte (je sais de quoi je parle). L'employeur de Cayce, persuadé que ceci est un coup de génie marketing, lui donne pour mission de remonter jusqu'à la source.

Sans le comparer à la brillante "Conspiration des ténèbres" de Théodore Roszak, qui traitait également d'un film, et que je vous recommande fortement, ce livre m'a agréablement surpris bien que parfois technique quand il parle du filigrane d'un film. Ce qui m'a plu ? Des questions avec des réponses qui finalement ne sont si importantes que ça. Une observation de la société telle que nous la vivons, avec tous ses gadgets et ce nouveau mode de communiquer. Une héroïne avec ses phobies étranges (Cayce, par exemple, a une réaction violente envers le bibendum Michelin et elle récite un mantra pour se calmer). Des personnages secondaires hauts en couleur. Un rappel récurrent à la tragédie du 11 septembre ("Identification des schémas" est en effet sorti en 2003). Tout cela mis bout à bout est finalement très convaincant. En définitive on ne sait pas qui tire les ficelles et pourquoi. La réponse n'est pas primordiale : seul le chemin pour y arriver importe. Moi qui n'aime pas deviner l'intrigue, je me suis régalée. Cette quête, puisque c'est est bien une, m'a réconcilié avec un style que je pensais pourtant détester et qui est bien le moindre compliment que je puisse faire au cyberpunk. Tenez, j'ai vais sans doute relire "Neuromancien" : je ne vois pas là de meilleur argument.

Rendons à César ce qui est à Jules

César, de son petit nom Jules, n'a rien à voir avec cette affaire-là mais j'aime beaucoup l'expression et comme je voulais la placer : voilà c'est dit. J'ai donc été taggué le 8 février (oui la date a son importance) par M'sieur Myu que voici pour poster la photo n° 6 de mon dossier... photo. En lisant les blogs que je visite régulièrement, et juste au moment où je me dis que ce serait bien de répondre à ce défi, v'la t'y pas que mon Orange pressée me taggue ici pour la même raison (paf un double tag). Oui l'orange me presse (c'est con comme jeu de mots mais ça me fait rire) de mettre une tof' et il grille, de la même façon, Marine qui voulait me tagguer à son tour (triple tag donc) mais comme je suis bonne joueuse, pour le fun, Marine tu auras droit aussi à ta photo (elle est pas belle la vie ?). Et en plus je vous donne les explications du pourquoi du comment. En avant la musique !

Pour Myu, j'ai pris cette photo pas plus tard que la semaine dernière en revenant du boulot. J'avais vu celles de Fab' et ça m'avait bien plu, alors j'ai tenté de faire la même chose. C'est pas loin de chez moi et j'ai essayé (je dis bien essayé) de prendre la lune en photo... mais c'est le lampadaire qui a pris la pose.

Pour L'orange pressée : cette photo a été prise lors du concert de Muse. (T'as vu la foule, t'as vu la foule – dingue non ?). Les roadies étaient en train d'installer la scène avant l'arrivée du groupe. Matthew s'habille toujours comme un pou par contre (on aurait dit un sapin de noyel). C'est dommage j'ai de plus jolies photos.

Enfin, pour le fun, pour Marine : photo prise dans le quartier Saint Michel, à Paname donc. J'arpentais les rues avec une de mes meilleurs amies et ce groupe jouait un jazz très sympathique et très remuant qui m'a donné envie de prendre cette photo.

Mes victimes désignées pour ce tag sont : Bouclette, Guillaume et son chat, Lu' alias Lily et Gil qui me prend pour une martienne. Y a pas de raisons : y en aura pour tout le monde.

A vous les studios, nous rendons l'Antenne.

jeudi 19 février 2009

Souvent femme varie....

Tout est dans le titre (pour celles et ceux qui sont pas bien réveillé(e)s et qui ont pas remarqué que j'avais changé d'intérieur - ça va, vous voulez que je vous fasse un petit café aussi, hein ?!!!). Sinon, si ça vous intéresse, je suis allée sur le marché de Wazemmes ce matin et j'ai fait des affaires... bon c'est vrai que mon portefeuille s'en est retrouvé allégé pour le coup et j'y suis partie un peu tard (à la bourre comme toujours)... mais vous en foutez n'est-ce pas (vous pourriez au moins faire semblant que ça vous intéresse, non ? Tous les mêmes : bande d'ingrat(e)s ! :) :) Promis, demain je réponds (enfin c'est pas trop tôt feignasse) au tag de Myu et je posterais une tite critique d'une de mes dernières lectures (ça c'est pour Mamzelle Plume).

mercredi 18 février 2009

5 bonnes raisons d'adopter une Intrepide

Vous avez pas été très sages mais je vous poste quand même le pendant positif de cette adoption (particulière).

1) Une Intrépide, ça aime bien manger et même que ça aime bien cuisiner de bons petits plats, et même que ça aime bien partager un repas avec des ami(es) - plein. Passer des heures derrière les fourneaux pour préparer une recette compliquée ou innover ne lui fait pas peur. Même si elle aime pas trop sortir, elle aime recevoir ses ami(e)s et bien.

2) Une Intrépide a de la conversation. Elle peut disserter sur pas mal de sujets, non pas pour assommer son auditoire (y a le Bottin pour ça) mais parce qu'elle aime énormément de choses et qu'elle est curieuse de tout.. oui elle est passionnée par certaines trucs comme... les histoires de vampires mais chut faut pas que ça s'ébruite trop sinon elle va pas rameuter la foule, ou encore l'Histoire avec un grand H ou bien les comics books même que ça fait gamine attardée (hips). Elle est même souvent drôle : pensez à elle pour animer vos soirées.

3) Une Intrépide a lu plein de livres (elle est libraire), vu beaucoup de films et écouté pas mal de groupes/chanteur(es) pas vraiment connus. Comme elle est partageuse, à l'occasion elle vous prête de quoi lire, voir ou écouter. Mieux qu'une bibliothèque... et parfois elle prête tellement qu'elle ne sait plus à qui elle a prêté !

4) Une Intrépide sait s'effacer quand ça ne va pas parce que qu'elle sait que vous voulez vous isoler. Elle sait aussi être là si vous avez besoin d'elle (des conseils, de la bouffe, une épaule compatissante). Elle est comme ça et elle ne changera plus.

5) Une Intrépide est attentionnée. Elle ne vous claque pas la porte au nez (sauf si elle aime pas la personne.. si si, ça lui arrive aussi, faut pas croire !). Elle vous rappelle presque aussitôt dès que son portable sonne parce qu'elle sait que vous avez besoin de parler. Elle essaie de vous faire rire, ou tout au moins sourire, pour effacer ces vilaines larmes qui défigurent votre joli visage. Elle a une bonne mémoire qui vous étonnera malgré le flot de ses paroles (elle n'oublie pas votre anniversaire ni votre fête et vous le/la souhaite dès que l'occasion s'en présente). Elle aime bien faire de petits cadeaux aussi (même si des jours, elle en est pas un, de cadeau) : ça ne coûte rien - ça mange pas de pain - et ça, ça lui fait toujours plaisir :).

mardi 17 février 2009

5 mauvaises raisons d'adopter une intrépide

Tiens un petit jeu pour changer... Et si vous aviez la possibilité d'adopter... une intrépide ??? On joue le jeu ? J'espère que vous aurez autant de plaisir à le lire que j'ai eu à l'écrire. C'est parti... mon kiki.

1) Une Intrépide est comme un gremlin. Sitôt lâchée dans votre cave, vos bouteilles de Bordeaux et de Bourgogne seront mises à mal... et aussi du vin africain, du merlot californien ou tiens, encore, chilien (ça fait la rime). Heureusement, Intrépide a le vin gai.

2) Intrépide est casanière, voire pantouflarde (si si) et la lever de son fauteuil relève de l'exploit. Toutefois, selon l'inspiration et l'envie du moment, elle peut faire la fête jusqu'au bout de la nuit.

3) Intrépide est bougonne (de la famille des Bougons). Le matin, inutile de lui parler car elle n'est pas sociable avant le petit déjeuner et la douche. Et si vous insistez (genre communiquer à tout prix), Intrépide vous jettera un regard furieux qui vous en dira plus long qu'on long discours.

4) Intrépide est parfois maladroite. Pour faire un bon mot elle tuerait père et mère (enfin dans l'absolu parce qu'en vrai, bien sûr que non). Et des fois elle vexe sans volonté de le faire (oui car parfois elle est lourde hein). Comme elle s'en rend compte, elle s'excuse rapidement.

5) Intrépide est têtue... Mais si, puisque qu'elle vous le dit ! En même temps, c'est pas entièrement sa faute : c'est son signe qui veut ça. Bête à corne... Bête à borne(é). Comme elle est un peu de mauvaise foi, elle s'entêtera jusqu'à bouder dans son coin. Si elle a raison, elle s'entêtera aussi jusqu'à ce que vous admettiez que vous étiez dans l'erreur (Bouclette, si tu passes par là, tu me dois un macaron ;-).

Allez, si vous êtes sages je vous posterais ce soir les "5 bonnes raisons d'adopter une Intrépide" (mais si, ça doit bien se trouver).

lundi 16 février 2009

Les histoires d'A. finissent mal

C'est décidé, j'arrête ! Notre histoire est bel et bien terminée, finie, à rayer de la carte du tendre. De toutes façons, on était pas faits pour s'entendre toi et moi. Tu portais beau à faire le fanfaron, à faire ton Mac sans les avantages (que de la gueule mais rien dans le ciboulot). Non vraiment, cette semaine, je change, je prends un bol d'air. Quand une histoire rame et plante comme ça, c'est inutile d'insister. Tss, inutile de pleurnicher : je ne transigerais pas, plus cette fois. Tu m'en as fait voir de toutes les couleurs et mes pics de colères me foutent toujours par terre car tu n'allais pas assez vite à mon goût (et pourtant je t'en fais des cadeaux ; j'ai veillé à ce que tu ais le meilleur). Ta gourmandise ma achevé ainsi que ta lenteur et tes frasques.

C'est décidé : cette semaine je vire Windows Vista !!!!

Cinémaniaque (Aux origines)

S’il y a bien une chose que je regrette c’est qu’il n’y ait plus un vrai ciné club digne de ce nom à la télévision française. Par ciné club, j’entends par là celui de la deux (qui s’appelait alors encore Antenne 2). J’en ai découvert des réalisateurs et des univers singuliers.

Je me suis offert un voyage vers l’étrange en entrant dans l’univers de Jean Cocteau, non plus écrivain et dessinateur, mais metteur en scène. Et “le sang d’un poète” m’a fait forte impression, si forte que je me souviens toujours du titre du film et à quel point il était un OFNI (Objet Filmique Non Identifié). C’est grâce au ciné club d’Antenne 2 que je suis tombée, fascinée, sur l’oeuvre de Stephen Frears (et que j’ai ainsi subi pour la première fois mon premier coup de foudre cinématographique envers celui qui est devenu mon acteur fétiche : Gary Oldman dans “Prick up Your ears” bien avant qu’il ne devienne Sirius Black dans la série des Harry Potter), que j’ai aimé Ken Loach et son cinéma réaliste, poignant. Que j’ai pu enregistrer un cycle complet sur la guerre 14/18 - une période qui me fascine. Les Jim Jarmush et son “down by law” un pur régal avec un Roberto Benigni méconnu ("I scream, you scream, everbody scream for ice cream" est l'une de mes répliques cultes et souvent on me regarde d'une oeil torve lorsque je me mets à la réciter à tue tête comme Roberto). Les David Lynch, dont “Eraserhead”, énigmatique, et le bouleversant “Elephant Man” : c’est fatal, à chaque fois que j’entends le générique de fin accompagné par l’adagio pour cordes de Samuel Barber, je ne peux m’empêcher de verser une larme (et puis avez vous remarqué que le docteur est joué par Anthony Hopkins ?). Ce fut des instants magiques où je suis tombée amoureuse de plusieurs personnages : “laura” d’Otto Preminger, et la quête éperdue d’un détective tombant sous le charme d’une femme morte, “Pandora” dAlbert Lewin, “les enfants du paradis” et le couple mythique que formait Garance/Arletty et Jean-Baptiste Debureau/Jean Louis Barrault et, enfin, la fois où j’ai succombé quand j’ai vu pour la première fois Jeanne Moreau déguisée en homme dans “Jules et Jim”.

Je suis ce que l'on appelle communément une cinéphile, moins cinéphage par manque de temps, hélas. J’anticipe les répliques et ne me lasse pas de voir et revoir certains films qui m’ont marqués

Avec le temps, et de l’argent, j’ai commencé par enregistrer sur cassette vidéo, puis le DVD est arrivé et je me suis empressée de la garnir avec de grand films ou de petits films sympathiques.

La liste serait longue, je vous l’épargnerais mais je ne puis m’empêcher de mettre au moins quelques uns

- “Jules et Jim”

-”Les Enfants du Paradis”

- “Laura

- “It’s a wonderful Life” (la vie est belle de Frank Capra)

Mais je n’ai pas l’âme passéiste bien que je considère que ces vieux films ont un charme indéniable difficile à reproduire avec la technologie de pointe. Pour preuve j’ai adoré le dernier Spiderman, bourré d’effets spéciaux - il faut dire que je suis fan du comic’s depuis toute gamine.

J’aime tous types de cinéma et je suis relativement bon public. Je ne boude pas un film commercial pour le peu que le scénario soit malin et imprévisible, j’adore découvrir des films plus intimistes comme “the shooting fish”, “beaucoup de bruit pour rien” et “Peter’s Friend” de Kenneth Brannagh ou encore “beignets de tomates vertes” : j’en oublie certainement.

Mais le paradoxe est que je me suis mise à fréquenter les salles obscures à partir de 14 ans seulement (il est vrai aussi que j’avais très peu d’argent de poche à l’époque) et dire que mon premier film était de Max Pécas….

Je me souviens d’avoir été bouleversée en sortant de “Philadelphia” ; d’être sortie enchantée et heureuse sans raison après avoir vu “Amélie Poulain alors que j’étais déprimée ; d’être sortie blanche de “Requiem for a dream” et tourneboulée après “Irrevérsible” ; conquise par le charme de Gary Oldman, si merveilleux interprète du “Dracula” de Coppola, à tel point que j’ai l’ai revu une deuxième fois en français, puis une troisième fois en VO sous titrée - ce n'est plus de l'amour mais de la rage (d'ailleurs je possède le coffret collector sorti à l’époque, ainsi que l’affiche cinéma grandeur nature, offerte par ma soeur pour mon anniversaire).

Ces émotions que me procurent le cinéma, nul ne peut les comprendre s’il n’est pas cinémaniaque. C’est ainsi. Je garde précieusement chaque ticket en notant soigneusement la date si elle n’est pas indiquée.

Je déplore juste de ne pas avoir suffisamment de temps pour y aller plus fréquemment : je me dis : “celui-là j’irais le voir” et le temps passe et il est trop tard… Regarder un film en DVD ne me procurera jamais autant de plaisir que le fait de se plonger dans le noir, de regarder les bandes annonces (ça il me les faut, condition si ne qua non, sinon je me sens frustrée) et d’enfin voir apparaître sur grand écran le film que l’on a tant attendu. Dites, et si le service public se décidait à (re) diffuser un vrai ciné club avec la voix de ce monsieur dont j'ai oublié le nom... Mais je rêve sans doute.

vendredi 13 février 2009

Heritage(s)

Des milliers de gens que l'on croise sur sa route, fatalement certain(e)s vous laisse(ro)nt quelques traces – impressions fugaces, le temps d'un trajet, d'une soirée, quelques semaines ou quelques mois - et d'autres vous laissent plus que cela : un héritage.

De la famille d'abord, ces fils tissés par inadvertance, par la plus pure des coïncidences, puisque que personne n'a demandé à naître.

De mon père : le goût du bon vin (ma cave est à disposition de celui/celle qui frappe à ma porte) ; l'amour de la musique tout court : de celle qu'on appelle "grande" respectueusement et que je ne pouvais écouter avant qu'en levant les yeux aux cieux (maintenant parlez-moi de Puccini, de Rachmaninov et je frémis de plaisir), du jazz et du blues pour que ça swingue. Et aussi, sans doute, cette réserve dans les sentiments.

De ma mère : de m'avoir mise au monde ; une certaine joie de vivre et le plaisir de partager mes minutes et mes heures à parler de tout et de rien ; un goût pour la bonne cuisine qui m'amène avec délice derrière les fourneaux durant des heures.

De ma soeur, la plus proche de mon coeur : trois beaux enfants, adorables dont un filleul vif et curieux qui me rend toute fière.

Et les autres...

De mon ex. : de me sentir plus forte maintenant malgré les cahots de cette route poussiéreuse ; de me rendre compte que je vaux plus que cela. Cela reste entre lui et moi.

D'elle : d'avoir fait le premier pas face à elle, là, sur le quai de ce RER et de l'avoir embrassé devant tous ces gens, moi qui suis d'une nature pudique ; de m'avoir fait comprendre qui je suis réellement et qui reste le signe que mon coeur pouvait battre, de nouveau.

Les ami(e)s : ceux qui vous ont trahie pour trente misérables deniers ; ceux qui vous ont écoutée les nuits entières, consolée de vos chagrins, aimée pour ce que vous êtes, pas plus, pas moins ; ceux qui sont là, même si vous n'appelez pas toutes les semaines (ils sont là, tout simplement, et vous le savez) ; ceux qui vous ont accompagnée un moment et avec qui vous avez tourné une page.

Les inconnu(e)s : ceux qui vous ont offert un sourire qui a illuminé votre journée ; des regards échangés qui ne vous ont pas laissée indifférente.

Toutes ces rencontres ont assemblées ce puzzle compliqué et simple qui fait un être... moi donc qui, de ma petite voix, me dis "je suis née à 35 ans".

mercredi 11 février 2009

Archive musicale du jour

Je me disais aussi que si j'avais une bonne raison de préférer la première saison de "Clara Sheller", c'est (en partie) grâce au générique de fin (mais pas que bien sûr) :
Depuis, "again" a été supplanté dans mon coeur par celle-ci. Et oui, j'ai eu la chance (? quand on adore cette chanson en particulier) de les voir en première partie de Muse au parc des princes il y a quasiment deux ans. Bon, pour une fois qu'un spectacle commence à l'heure dite, le temps de trouver notre place (c'est-à-dire faire le tour du stade), nous sommes arrivées à la fin de la chanson (elle dure plus de 18 minutes, c'est dire si on s'est plantées largement !). En plus, un célèbre site de rencontres, M***ic a utilisé "Lights" pour illustrer une pub.
Malgré l'égo démesuré de Pollard Berrier, le chanteur, Archive reste mon groupe préféré après Muse. Je suis finalement très fidèle...
Au fait, ça ne se prononce pas Archaïve, mais Archive, tout simplement. Allez encore une petite dernière pour la route :
Mais ils sont aussi capables de produire quelque chose de plus remuant (sinon vous allez croire que je n'écoute que des trucs déprimants :p) :
Le système ne m'aura pas :p. Mais pour respecter la parité, il y avait une femme au début (sur l'album "Take my head") : NB : il est difficile de trouver des clips du groupe.
Et en allant sur leur site, j'ai appris que le prochain album - "Controlling Crowds" - sortirait cette année (avec celui de Muse prévu pour septembre, c'est la fête au... vil... pardon, par ici)

mardi 10 février 2009

Je voudrais tant que tu comprennes...

Il y a un moment où il faut savoir dire "stop", ce stop que j'aurais dû prononcer il y a 5 ans avant que ça dégénère (va directement en enfer sans passer par la case purgatoire). J'aimerais beaucoup que mes problèmes ressemblent à ça maintenant. Je me dis que je pourrais vivre si bien si cette montagne ne s'était pas élevée sur mon chemin. Une montagne que j'ai pourtant essayé de gravir – mais la pente est raide.

Elle ne se rend pas compte à quelle point elle me fait mal. Même si je parais forte, je suis fragile, et chacun de ses appels au secours sont pour moi un retour vers mes angoisses. Cela me me déséquilibre profondément ; tous ces efforts que je fais quotidiennement . Je peux te soutenir parce que tu as mal mais comprends que je sois épuisée. J'ai entendu la même chanson il y a douze mois, pas si forte c'est vrai. Tu ne t'en souviens peut-être pas, mais moi oui. On guérit des blessures d'amour... pas celle dont je souffre depuis trois ans et qui me réveille souvent en pleine nuit, à me retourner dans mon lit en me demandant comment je vais faire parce que je me noie, un peu plus chaque jour. J'ai essayé pourtant avec la lucidité du désespoir et je n'ai pas vraiment de solution à ma portée. J'ai une épée de Damoclès au dessus de ma tête sans savoir quand elle s'abattra sur moi, parce qu'elle s'abattra, tôt au tard. Et pourtant je fais bonne figure. Je continue de parler de tout et de rien, puisqu'il le faut bien. Le pire c'est que tu sais déjà tout ça. Tu as la chance d'avoir un coeur qui bat, encore. J'ai anesthésié le mien parce que je ne suis pas assez égoïste pour imposer mes soucis à quelqu'un.

Là, seule dans mon bureau, je suis de nouveau le nez collé sur ma crainte récurrente et ça ne me fait pas plaisir. Crois moi : je n'ai pas besoin de ça. Pas maintenant. Je ne suis pas assez forte.

Lettre à une amie

Je viens de reposer le téléphone où elle m'a annoncé d'une voix lasse que tout était finie entre elle et celle qui la fait souffrir depuis deux mois, en 5 minutes, sans larmes et avec une froideur toute chirurgicale.

Cela fait deux mois que je l'écoute, que j'essaie de lui remonter le moral et de lui dire que personne ne mérite d'être traité(e) comme un chien.

Je l'ai hébergé quelques jours le temps qu'elle souffle (un peu) ; le temps également qu'elle me console quand la nouvelle à laquelle je m'attends depuis des mois est tombée brutalement, comme pour me souhaiter une fin d'année 2008 calamiteuse (une veille de Saint Sylvestre, on appelle ça du sadisme). Dieu merci elle était là parce que j'étais au plus mal.

J'espère que tout ce je lui raconté sur moi lui a fait comprendre que cela ne sert à rien de s'acharner contre une histoire qui décidément part en vrille. Je lui dit des choses que j'ai dite à peu de personnes, non pas pour me plaindre, mais pour qu'elle comprenne que s'aveugler ainsi est la pire des solutions ; que parfois il faut rester seule même si on a peur de la solitude. C'est une chose de les dire ; c'est une chose de les écrire ; c'en est une autre d'exposer un côté vulnérable à la vue de tous.

Je sais bien que ce qui s'achève ce soir n'est pas facile pour elle ; je suis passée par là et j'en paie encore les conséquences après tout ce temps puisque je continue à avoir peur ; que je persiste à me méfier de peur d'être déçue de nouveau. Et si je poste ce billet, qu'elle lira, c'est pour lui dire qu'elle mérite mieux, mieux que ce qu'elle vient de vivre, que le bonheur l'attend quelque part, c'est certain, qu'il ne faut pas désespérer et que je l'aime car elle est mon amie. Que je suis là.

lundi 9 février 2009

rush hour

Le métro c'est la plaie quand on n'a que deux minutes pour prendre la correspondance du bus et que, bien sûr, c'est cette même rame (oui celle-là même où vous êtes assise) qui tombe en panne inexplicablement (les portes grandes ouvertes) sans que nul message ne viennent vous informer d'un souci quelconque... à part sans doute le fait que quelqu'un s'est (encore) amusé avec les portes coulissantes. C'est sans compter aussi les deux jeunes femmes qui occupent l'escalator de manière non conventionnelle pour tout usager des transports, à savoir ni à droite ni à gauche afin que des gens pressés (moi) puissent galoper sur l'escalier électrique, une fois la rame arrivée à bon port (enfin). "Pardon", "pardon". Et on cours sous la pluie/neige fondue. Ouf le bus, soupire t-on de soulagement. Encore quelques mètres et on s''engouffre dans la porte mi-ouverte. Il s'en fallait de trente secondes... un peu moins même. Tout est chronométré. Ne me dites pas que je ne fais pas de sport tous les jours....

To blog or not to blog (zat is the question)

Quand je tombe sur un blog qui m'intéresse et sur lequel je m'attarde, l'un de mes premiers réflexes est d'aller lire le premier billet. En règle générale, tout blogueur qui se respecte (sauf moi) se présente succinctement et explique le pourquoi du comment. Pourquoi ce blog. Comment en est-on arrivé(e) là à extraire ses pensées les plus intimes parfois de manière impudique ; à pousser un coup de gueule ; à partager des coups de coeur ou à se dévoiler, se mettre à nu devant des milliers de web-voyeurs. Je suis curieuse. J'aime connaître les raisons des uns et des autres, ce petit clic qui me dit que "tiens je reviendrais sans doute ici". Le plus souvent, quand l'intérêt est très fort, je rentre le lien dans mon agrégateur.

Alors, pour une fois, je vais également jouer le jeu du billet de présentation .. enfin à ma façon (je vais pas dire comment je m'appelle ni ce que je prends au petit déjeuner : pas folle non plus ;-)

Pourquoi ce blog ?

Hum, la première réponse qui me vient en tête est :

Pourquoi pas !

Je sais : la réponse ne vous satisfait pas entièrement. Ok. Voilà, comme je l'ai déjà évoqué ici et là, j'écris depuis l'âge de 14 ans. Ça fait donc un bail que le crayon et moi on est amis/amants ainsi que la page blanche. Bon c'est vrai que la page est encodée et restructurée de manière lisible sur votre PC et que le crayon est désormais un clavier ainsi que mes doigts qui virevoltent et s'emmêlent entre eux (oui je vais assez vite quand je tape - dit-elle d'un air crâneur). Le message est clair : j'adore écrire sur tout et sur rien. J'avais commencé un autre blog ici... hum quelque part sur le oueb mais je vais pas vous donner l'adresse. Il n'existe plus. Na.

En vérité, ce qui me motive le plus c'est l'échange (pas forcément celui de Mr Clint Eastwood) mais l'échange que je peux avoir avec d'autres internautes, passagers ou réguliers. Je le fais déjà IRL ("tiens j'ai vu tel film", "tiens j'ai écouté tel truc") et bien dans le cyberspace c'est pareil. Je ne vais pas changer ma façon d'être puisque je suis derrière l'écran ce que je suis dans la vie : un peu timide, un peu dingue, un peu marrante, beaucoup partageuse. Un peu tout.

Tout est dit.

That's all Folks comme dirait les Looney Tunes.

vendredi 6 février 2009

Ballade Irlandaise

Ce jour là, "une femme sans importance" vint se recueillir sur la tombe de ce "mari idéal" qui avait été victime d'une malédiction en accrochant dans son salon le portrait d'un certain "Dorian Gray". Depuis lors il hante les allées du Père Lachaise tel "le fantôme des Canterville" en déclamant à qui pouvait l'entendre que "l'important est d'être Constant".
Ce jour là surtout, par un bel après midi de février, il y a deux ans, je pestais contre la malchance. L'appareil portable numérique de mon frère était en effet tombé en panne. J'ai quand même déposé une rose sur la tombe de celui que je considère comme l'un des plus grands auteurs de la littérature irlandaise et qui est mort dans la misère la plus complète : Oscar Wilde. Cette rose et mes souvenirs. Il m'a donné le goût des mots et des livres. Pour cela je l'en remercie.
Et comme il le dit si bien : "la vie est trop importante pour être prise au sérieux" Si vous avez l'occasion de lire "la ballade de la geôle de Reading" ou "les contes du prince heureux", plongez-y ; n'hésitez pas.

Mes lectures assassines

Puisque je l'ai évoqué ici et en parlant de mon métier (libraire dois je le rappeler :p), cela me paraissait tout à fait naturel de parler plus longuement des livres, que j'aime depuis que je suis en âge de lire (tellement que je ne pouvais en terminer un sans aussitôt commencer un autre... mais tout cela est révolu, faute de temps). Ce ne seront pas des critiques mais des coups de coeur ou des hommages à des auteurs, des bouquins, qui m'accompagnent depuis des années. Pourquoi "mes lectures assassines" ? Parce que ça fait joli et que, à bien y réfléchir, certaines lectures m'ont littéralement transpercées le coeur. Bonne lecture à toutes et à tous :).

mercredi 4 février 2009

Mon comic strip

Depuis que je suis haute comme trois pommes (ça fait la blague vu ma taille) je suis fan de comics US. A l'époque je regardais des dessins animés (Goldorak "go", Albator "capitaine au coeur d'or"), ne me doutant pas le moins du monde qu'il s'agissait déjà de mangas. Après toutes ces années, je suis toujours aussi nulle en japanimation malgré mes efforts, mais je reste fidèle aux comics de mon enfance. Mon intérêt pour eux a augmenté via les nombreuses (et parfois foireuses) adaptations au cinéma. Quand j'avais un peu de sous (l'argent de poche c'était pas ça qui coulait à flots), j'économisais pour m'acheter une BD, un strip. Je vous parle bien évidemment des vieux Marvels, DC Comics et consorts en papier de mauvaise qualité. Vers la fin de mon adolescence, j'avais une jolie petite collection. Et oui, J'AVAIS car ma mère les a balancé. Dire que ça vaut une véritable fortune maintenant...

Petit échantillon de ceux que je lisais régulièrement à défaut de les acheter à chaque numéro. Je n'ai pas vocation non plus d'en faire une étude sociologique.

The Incredible Hulk (l'Incroyable Hulk)

Inutile de présenter le bonhomme qui devient tout vert quand il se met en colère. C'est même le visionnage de l'opus 2 en DVD par Louis Leterrier qui m'a donné l'idée de ce billet. J'ai tiqué en constatant une différence : dans la série, le héros s'appelle David Banner ; dans le film il (re)devient Bruce. Comme quoi j'ai une bonne mémoire. C'est une histoire classique de savant dépassé par son invention. Sympathique. Le film avec Ed Norton (que j'aime beaucoup au demeurant) est pas mal jusqu'aux 2/3 mais, défaut de bien des productions ricaines, tombe vite dans le grand badaboum schlac schlac et de la testostérone à foison. Avec le recul, je me dis que finalement le premier film (avec Eric Bana) est plus intéressant au niveau de la psychologie du personnage.

The X Men

J'ai toujours été fascinée par la mythologie des mutants qui est si bien exploitée en matière de Science Fiction. A mon sens l'une des meilleures adaptations au ciné (hormis le 3ème qui n'est pas réalisé par Bryan Synger en personne). Mes chouchous sont Malicia (imaginer une jeune femme qui ne peut toucher un être humain sans absorber les pouvoirs jusqu'à ce que mort s'ensuive me terrifie, et elle est très justement interprétée par Ana Paquin), Jean Grey qui développe d'énormes pouvoirs elle aussi jusqu'à perdre son âme et, bien sûr (comment résister ?) Wolverine. Comment résister en effet à un Wolverine grinçant d'humour et parfaitement maître de ses (magnifiques) tablettes de chocolat. Bref, j'en redemande et je suis curieuse de voir le prequel. Ce comics est une interrogation sur le devenir de l'être humain et sur le droit à la différence.

Superman

.. Ou comment un extraterrestre nommé Kal- El est recueilli sur terre par un gentil couple et devient un homme qui vole avec sa cape et son slip rouge par dessus ses collants (quelle idée ?!!) pour défendre la veuve et l'orphelin. Il fait ce job à mi-temps, car le reste de ses journées, il les passe en tant que Clark Kent, journaliste binoclard, amoureux transi et maladroit de Loïs Lane. Beaucoup de dérivés sur petits et grands écrans. Mon affection se porte sur les vieux Superman avec Christopher Reeve. Les effets spéciaux sont pas exceptionnels mais j'aime bien l'atmosphère qui s'en dégage.

Daredevil, justicier la nuit / Matt Murdock, avocat le jour

J'adorais lire la BD où ce héros me paraissait très sombre. Et puis s'auto-proclamer "diable qui ose " (traduction littérale) n'est pas à la portée de tout le monde. Cet être qui ne connaît pas la peur arpente les rues de sa ville afin de traquer le Mal. L'intérêt de ce comics réside dans l'infirmité de Daredevil. A proprement parler, il n'a pas de pouvoirs si ce n'est celui d'avoir développé ses 4 autres sens. Le film est nul (à chier, oui j'ose le dire) et largement à oublier

Spider Man ou quand le sort s'acharne sur vous

Il s'agit véritablement d'un super pouvoir dans le sens premier du terme, puisque Peter Parker, mordu sauvagement par une araignée (ou piqué) voit ses facultés physiques décupler. En même temps, vu le gabarit de maigrichon de base, il ne pouvait que les décupler. La singularité du héros est qu'il le considère comme un fardeau car, comme dirait son oncle Ben, "de grands pouvoirs donnent de grandes responsabilités". Pete Parker est vraiment écrasé sous le poids de cette "malédiction" puisque non désirée et l'éloignant de ceux et celle qu'il aime. Sam Raimi en a tiré un triptyque de toute beauté et plutôt fidèle à la BD.

Les quatres fantastiques (The fantastic 4)

... Ou comment 4 (enfin 5 si l'on compte Dr Doom/Fatalis) scientifiques reviennent irradiés de l'espace et ont le pouvoir de, successivement, d'étirer son corps comme un élastique (Reed Richards), de se rendre invisible (Sue Storm), de se transformer en torche humaine (Johnny Storm) ou de disposer d'une force surhumaine sous les traits d'une pierre qui parle – et non qui roule celle-là (Ben Grimm). Ce que j'aime dans cette BD, c' est que l'on a affaire à une équipe de super héros. Le film est sympathique (je n'ai pas vu le deuxième mea culpa).

Wonder Woman

Elle est jeune. Elle est sexy. Elle est une déesse (au sens propre)... bon en fait c'est une princesse amazone (quand même), et on peut la considérer comme l'ancêtre des Buffy, Faith et autres expertes en coup de tatanes bien assénés. Dans le civil, Diana Prince travaille pour l'armée aux côtés du major Steve Trevor (dans la série TV car du reste, je ne me souviens plus s'il était représenté en BD). Ses points forts : elle est puissante, elle s'habille très court (pour affoler le mâle sans doute), elle a un lasso magique... et j'adore son avion invisible. Bien sûr j'étais fan de la série et je le suis encore puisque j'ai au moins le premier coffret en DVD. Je ne me doutais pas que ce serait une héroïne très prisée chez les gays. Ça aurait dû me mettre la puce à l'oreille.

Le Surfer d'argent (silver surfer)

... est sans doute l'un des comics les plus hermétiques. Pourchassé de son paradis perdu, il philosophe du haut de son surf (d'où son nom) et tente par tous les moyens de retrouver sa dulcinée. On peut le comparer à un héros de la tragédie grec, toujours en exil tel Ulysse qui erre des décennies avant de retrouver sa bien aimée Pénélope. Quand on lit ce comic, on se dit qu'elle est difficile à adapter sur grand écran, d'où sans doute mes réticences à voir le deuxième opus des "fantastic 4".

Last but not least : Batman

Batman la chauve souris milliardaire et torturée, alias Bruce Wayne le playboy inconsolable depuis la mort de ses parents (tués sous ses yeux, on comprend donc le traumatisme). Les Batman sous l'égide de Tim Burton et de Chrisopher Nolan sont les plus aboutis, les plus fidèles ; les autres ne sont que du grand guignol (What else Georges ?). J'aime, évidemment, le côté sombre du héros et cette espèce de violence contenue. Très fascinant.

Comme quoi aimer lire mène à tout même quand on est considérée comme une intello (et puis il faut arrêter avec le "elle/il ne lit que des BD", le principe est qu'il/elle lise !).

Petite question, en passant : à votre avis, quel est mon comics préféré parmi tout ceux cités (allez il y en a deux) ?