vendredi 28 août 2009

La campagne, ça nous gagne

Ouais, c'est bon, elle est affalée sur le canapé à zapper entre les programmes. Pfff, on a jamais compris l'intérêt de cette boîte moche avec des gens dedans qu'on peut même pas attraper... sont fous ces humains mais en même temps on est nourris, logés, blanchis et câlinés : on va pas trop se plaindre non plus. Euh ouais on se présente quand même : nous c'est Charlie et Enzo et on est les deux lapinous de l'Intrépide (faut voir les surnoms idiots qu'elle nous donne des fois... sont vraiment gaga et manipulables ces bipèdes). Donc, on retourne à nos moutons (ben on en n'a pas vu là où on est allés, mais il paraît que ça se dit ce genre d'expression) et on en profite pour prendre le PC d'assaut avec nos petites papattes car on va vous raconter - un peu - la semaine de deux lapins des villes à la campagne.

Déjà on se doutait que quelque chose allait se passer quand vendredi dernier, l'Intrépide a commencé à ranger nos affaires dans des sacs - doudous, plaid, nos gamelles, et même des trucs dégoûtants qu'on appelle des médicaments. Pis ça s'est précisé quand elle nous a chopé sans rien dire - en traître - alors qu'on crapahutait tranquillement dans le salon comme à notre habitude. Des fois elle râle parce que j'ai tendance à aller derrière la télé, là où il y a plein de trucs à grignoter - ça s'appelle des câbles, et elle vient vers moi fâchée en me disant "ouste, Charlie". Nous on rigolait au début car elle avait du mal à nous reconnaître tellement on se ressemblait mais maintenant y a plus moyen de se faire passer l'un pour l'autre alors c'est moins marrant quand on veut faire des bêtises.

Du coup on s'étaient blottis l'un contre l'autre car on pensait qu'elle voulait plus de nous vu qu' "on est deux sacrés pirates" comme elle dit souvent. Mais finalement elle nous a installé dans une espèce de truc qui roule et on a eu peur quand ça s'est mis en route... mais en fait nan, c'est plutôt rigolo - sauf quand on glisse dans la cage, et on a fini par s'endormir tellement ça berce.

Le soir on est sortis pour se dégourdir un peu les pattes et aussi pour nous remettre de nos émotions parce que c'était la première fois qu'on faisait un aussi long trajet... enfin non, y a bien la fois où on est arrivés chez l'Intrépide mais on était encore des bébés. Dans le salon il y avait un monsieur qui nous regardait en faisant "tssss" ou "non, pas par là" parce que là aussi il y avait un tas de câbles derrière la télé. Un de ces jours on vous expliquera pourquoi on adore tant passer derrière ces trucs tout moches. Le monsieur est le papa de l'Intrépide. Il a l'air pas commode comme ça, avec sa moustache, mais le dernier jour, quand il a cru que sa fille voulait nous remettre plus tôt dans la cage, il a dit "laisse-les encore un peu, des lapins c'est fait pour se dépenser. Ils s'amusent là..." et l'Intrépide lui a répondu en riant que "si elle s'était levée c'est pour jouer avec nous mais surtout pour vérifier que Enzo ne mangeait pas n'importe quoi". Faut dire qu' Enzo est un gros patapouf qui mange tout ce qui tombe comme... des pommes et des poires, et c'était le cas car, en plus d'être un jardin, notre terrain de jeux était aussi un verger ! Je vous laisse imaginer la suite....

Mais pour nous, le vrai cadeau ça a été le lendemain de notre arrivée : on a découvert un truc énorme !!! L'Intrépide nous a chopé - décidément c'est une manie chez elle, et elle nous a déposé sur un truc tout vert qui sentait bon ; ça s'appelle un jardin. On peut vous garantir que pour des pinous comme nous, c'est le paradis. Du coup on courrait partout comme des fous en faisant des super bonds ; on s'amusait à se poursuivre ; on grignotait directement dès qu'on avait faim et on jouait à cache cache avec l'Intrépide car on avait déjà chacun notre terrier préféré. Et c'était comme ça tous les jours, nom d'un lapin de pâques ! Si c'est pas ça, le bonheur ?! La maman de l'Intrépide venait dehors pour bouquiner sur une chaise. De temps en temps on s'approchait d'elle pour la renifler et elle nous reconnaissait l'un et l'autre - pour le coup on était sur le C... heu, pardon, popotin. Elle est très gentille cette dame, car elle avait toujours une carotte ou une endive pour nous.

Euh, voilà c'est à peu près tout. Je sais pas si l'Intrépide vous racontera sa semaine de vacances à elle - faudra lui demander mais nous, on sait pas ce qu'elle fabriquait quand elle s'éclipsait, ni où elle allait ni qui elle allait voir. On vous mettra les photos de nos prouesses une autre fois. Faut pas nous en vouloir, mais on vient juste d'apprendre à se servir d'un PC, alors faut nous laisser un peu de temps avant qu'on sache se servir correctement du numérique mais, promis, on vous oublie pas.

samedi 22 août 2009

Un dimanche à la campagne (et même plus)

Un petit passage éclair pour vous dire que je ne suis pas chez moi en ce moment mais à la campagne où mes deux lapins des villes vont découvrir les joies de s'étaler dans le jardin... et de détaler à mon approche par la même occasion. Le Reader's digest est un poil difficile je le reconnais. Quelques bonnes réponses tout de même parmi celles qui m'ont été envoyées. N'oubliez pas de me demander des indices si vous séchez trop sur le quizz. Bon je peux quand même accéder à Internet grâce à mon netbook mais, comme j'en profite pour faire un "sevrage", je me mets en pause délibérément entre sieste, farniente, bain de soleil, lecture et écriture - dont un article pour le concours de Lily sur les souvenirs de vacances ici. Et puis c'est bon aussi de revenir sur les lieux de son crime... enfin de son enfance. Qui sait, au détour d'une ruelle, je croiserais bien des gens à qui j'ai honnêtement gagné des billes ?

mercredi 19 août 2009

Reader's digest

Aujourd'hui un blind test un peu particulier, enfin devrais-je plutôt l'appeler un read test ? Le principe est simple en lui même. Comme vous le savez, je suis une grande lectrice - je suis pas myope pour rien, et je vais vous défier aujourd'hui à un nouveau jeu : saurez vous reconnaître le passage ? 1 point pour le titre du livre et 1 autre point pour le nom de l'auteur. Ce ne sont pas forcément les livres dont je vous ai parlé ici... sinon ce serait trop facile. Pour vous faciliter la tâche, ce seront les premières pages de livres (sauf un extrait). A tous ceux qui aiment les quizz, envoyez-moi vos réponses sur ma boîte mail : ma.vie.intrepide@gmail.com. Et jouez le jeu sans vous servir de notre ami Google hein ! (si vous séchez je vous donnerais des indices). Je vous laisse, mettons jusqu'à la fin du mois.

1er extrait (Un truc facile pour commencer) :

Lorsque j'avais six ans j'ai vu, une fois, une magnifique image, dans un livre sur la forêt vierge qui s'appelait histoires vécues. Ca représentait un serpent boa qui avalait un fauve. Voilà la copie du dessin. On disait dans le livre 'Les serpents boas avalent leur proie toute entière, sans la mâcher. Ensuite ils ne peuvent plus bouger et ils dorment pendant les six mois de leur digestion'.

2ème extrait :

Nous comprîmes l’emprisonnement que c’est d’être une fille qui vous oblige à réfléchir et à rêver et finit par vous apprendre à marier les couleurs.

Nous apprîmes que les filles sont des femmes déguisées, qu’elles comprennent l’amour et même la mort et que notre tâche est de faire le bruit qui semble les fasciner.Nous apprîmes qu’elles savent tout de nous alors qu’elles nous demeurent insaisissables.

3eme extrait :

Denise était venue à pied de la gare Saint-Lazare, où un train de Cherbourg l'avait débarquée avec ses deux frères, après une nuit passée sur la dure banquette d'un wagon de troisième classe.

4ème extrait :

Quand Stéfano Roi eut douze ans, il demanda comme cadeau à son père, qui était capitaine au long cours et maître d'un beau voilier, de l'emmener à bord avec lui.

5ème extrait :

Bistritz, le 3 mai.

Quitté Munich à 8h35 le 1er mai avec l'intention d'arriver à Vienne le lendemain de bonne heure. En principe, je devais y être à 6h46, mais le train avait une heure de retard. Si j'en crois de ce que j'ai entrevu de mon wagon et la petite flânerie que j'ai pu me permettre dans ses rues, Budapest est un endroit merveilleux.

6ème extrait :

La neige fondait dans la montagne et Bunny était mort depuis plusieurs semaines quand nous avons fini par comprendre la gravité de notre situation. Il était mort depuis dix heures quand on l'a trouvé, vous savez. Ce fut l'une des plus grandes chasses à l'homme dans l'histoire du Vermont - la police fédérale, le FBI, même un hélicoptère de l'armée : l'université a fermé l'usine de teinture de Hampden et s'est arrêté, des gens sont venus du New Hampshire, du nord de l'état de New York et même de Boston.

7ème et dernier extrait :

On s’ennuie de tout, mon Ange, c’est une loi de la Nature ; ce n’est pas ma faute. Si donc je m’ennuie aujourd’hui d’une aventure qui m’a occupé entièrement depuis quatre mortels mois, ce n’est pas ma faute. Si, par exemple, j’ai eu juste autant d’amour que toi de vertu, et c’est sûrement beaucoup dire, il n’est pas étonnant que l’un ait fini en même temps que l’autre. Ce n’est pas ma faute. Il suit de là, que depuis quelque temps je t’ai trompée : mais aussi, ton impitoyable tendresse m’y forçait en quelque sorte ! Ce n’est pas ma faute. Aujourd’hui, une femme que j’aime éperdument exige que je te sacrifie. Ce n’est pas ma faute. Je sens bien que te voilà une belle occasion de crier au parjure : mais si la nature n’a accordé aux hommes que la constance, tandis qu’elle donnait aux femmes l’obstination, ce n’est pas ma faute. Crois-moi, choisis un autre amant, comme j’ai fait une autre maîtresse. Ce conseil est bon, très bon ; si tu le trouves mauvais, ce n’est pas ma faute. Adieu, mon ange, je t’ai prise avec plaisir, je te quitte sans regret : je te reviendrai peut-être. Ainsi va le monde. Ce n’est pas ma faute. »

Edit : tout ces extraits me sont familiers puisque j'ai lu, voir relu les livres dont je vous parle.

mardi 18 août 2009

quand blogger buggue

Avec ma guigne légendaire, je pensais avoir fait encore une mauvaise manip' car la page affichait désespérément "erreur 403" : que nenni ! En essayant de voguer sur d'autres blogspot (Marine, l'Orange pressée, Velvet, Guillaume ou l'homme qui questionne plus vite que son ombre) je me suis doutée que ça n'avait rien à voir avec ma maladresse car toujours cette fameuse "erreur 403" à l'affichage. Pis comme je suis tenace et très têtue, j'ai allumé mon pc - qui s'appelle Nestor 2 en passant, ouais je sais, un peu timbrée l'Intrépide et je vous tirerais la langue en vous disant "j'm'en fous" (pas très polie avec ça que voulez vous !). Cette bonne vieille plateforme blogger faisait des siennes et j'ai été bloquée quasiment une heure à pas pouvoir accéder à mes lectures préférées - quelle frustration. Je me suis souvenue qu'un après midi tandis que j'étais au travail, tout google avait buggé d'un coup d'un seul. Tiens, encore le fameux artiste qui a oublié un : ou encore un /, que sais-je ? Euh, si ça continue je vais migrer vers wordpress - on en revient toujours à nos anciennes amours :).

lundi 17 août 2009

Sous les pavés... la claque

La semaine dernière j'avais deux pensionnaires qu'il fallait bien occuper, surtout quand le temps n'est pas de la partie, soit un jour seulement – ouf - mais heureusement que j'ai un super lecteur DVD et du stock en anime. Et deux êtres humains miniatures, ça râle plus que moi et ça s'ennuie très vite aussi.

A Lille - merci Martine, merci mes impôts - on a la chance de disposer d'un superbe zoo, qui plus est gratuit. Une aubaine à la fois pour les idées de sortie et le porte monnaie. Nous voilà donc partis en direct du bois de Boulogne - ce n'est pas un gag mais le zoo est situé non loin ; nous voilà partis donc, afin de passer un après midi entre prise de photos et "lâchez les fauves à deux jambes" dans le coin des jeux, avec option glaces pour le goûter – c'est de bon ton dans une période aussi estivale que celle-ci, 30 degrés quand même !

En longeant les allées, je me faisais la réflexion qu'il y avait autant de singes derrière les barreaux que devant – c'est la faute à Darwin, mais quand on constate le comportement des uns et des autres, on peut penser qu'on n'en est pas si loin après tout. En rigolant, j'ai photographié mes neveux, leur demandant de dire "oustititi" pour la postérité. Je sais, c'est pas très fin mais on s'amuse comme on peut.

Le hic, c'est qu'on avait déjà fait une visite quelques semaines auparavant. Un tour bien plus long et complet, fatalement, au bout de ¾ d'heures, les deux loustics s'impatientaient. Tandis que mon frère les conduisaient sur l'aire de jeux, je me suis dirigée vers la Citadelle. Ben oui, Lille ville de la biture estudiantine, mais aussi vestiges architecturaux dont une forteresse militaire dessinée par Vauban en personne. Je vais pas vous faire un cours d'histoire - quoi que - mais sachez que notre région était l'avant poste du Royaume face aux provinces espagnoles - fallait bien monter la garde - cette minute de culture vous est offerte par Intrépide-online-inc (sic) . C'est toujours bien de se la raconter "mouah je fais dans la sortie instructive ". Donc, l'Intrépide se dit "Tiens ce serait bien d'y faire un tour vu que j'y suis jamais allée" tout en réfléchissant aux possibilités de jogging dominical vu que c'était un lieu... couru par divers popotins qui veulent se débarrasser de quelques kilos superflus. Avec mes lunettes de soleil "j'me la pète" et mon appareil numérique, j'ai pas fait longtemps ma maligne car les pavés... c'est traître ! Et paf, mon pied s'est retrouvé prisonnier et je suis tombée sur ma cheville – oui ça fait cré mal de se tordre la cheville. N'empêche que je l'ai prise cette satanée photo.

Je suis repartie clopin clopant à la recherche d'une glace bien méritée pour toute la smala et moi mais, pour parachever un après midi idyllique, nous avons été poursuivies par des abeilles tueuses gourmandes. Quand je vous dis que je suis la fille naturelle de Pierre Richard...

Bon, rassurez-vous, mon pied va mieux. J'ai un ami qui est passé le soir même et qui m'a fait un massage de-la-mort-qui-tue (avec pommade intégrée) et ce magnifique bandage que voici. Comme dirait P**is M**ch : le poids des mots, le choc des photos... enfin le poids des pavés, le choc du cassage de gueule foulage de papatte pour ma part.

Ps : ouais, je sais, j'ai de petits petons (vous devinerez jamais ma pointure ha ha)

lundi 10 août 2009

Petit pays

Trottiner dans les rues pavées au cordeau qui mènent tout droit à l'océan, là où les sirènes n'existent plus que dans le bestiaire des rêveurs. La serviette de bain dans le sac de plage, les pieds sanglés dans des sandales usées mais confortables. Anticipant le plaisir de passer, en rentrant, dans un "salão de chà" pour y manger quelques douceurs en buvant un coca bien frais ou pourquoi pas, tout simplement un thé noir ?

Longer la côte nonchalamment. Regarder d'un oeil attristé le banal spectacle des détritus jonchant le sable fin, jetés là par des touristes sans peur ni reproche, pourvu qu'ils laissent quelques billets dans l'escarcelle. S'arrêter un moment pour regarder le phare, intact et sali, fidèle boussole des marins en perdition. Le regarder une ultime fois avant que la marée ne reprenne son ascension dévorante.

Se souvenir qu'on a été ici et là, à la "pêche " aux mûres sauvages, en se barbouillant les genoux et les coudes des fruits éclatés car la gourmandise nous dicte sa loi – d'ailleurs la bouche est là pour en témoigner ; ne plus savoir si c'est bien là le suc des fruits ou encore les écorchures que l'on s'est fait sur ces traîtres rochers.

Traverser la rue en ne regardant ni à droite ni à gauche – quelle inconscience ! - mais en sachant que nul chauffard ne surgira dans cet après midi étouffant où tout le monde fait la sieste, les petits comme les grands. Ouvrir la porte de l'épicerie où la clochette tintera, vous annonçant, en quête de friandises, de celles que l'on ne trouve pas ici ; des gommes à mâcher que l'on adore entre toutes aux saveurs variés – fruits des bois, fruits rouges et banane, et autres plus exotiques. Compter ses sous avant de les tendre, hésitante, en se disant que les adultes vous donneront bientôt quelques pièces.

Regarder la grand mère vêtue de noir comme ces veuves qui sont seules depuis tant et tant d'années ; la regarder se diriger vers le fond du jardin et ne pas vouloir assister à la mise à mort, entre coq, poule et lapin.

Puis les dîners en famille où l'on doit chercher des chaises supplémentaires chez les voisins. S'entendre dire qu'on est malingre et cette phrase devenue rituelle "come rapariga" (mange ma fille).

Jouer au ballon dans la cour, cousins et frères mélangés. Pousser un cri de désespoir quand il atterrit chez "o velhote", acariâtre et bougon, dérangé une nouvelle fois par ces garnements que nous sommes le suppliant de nous rendre notre trésor.

Entendre la sirène des bateaux qui rentrent au port, la nuit, enfouie sous les draps comme le faisait mon grand père avant moi. Ne pas pouvoir dormir autrement, curieusement comme si l'héritage c'était cela, ces petites manies étranges qui sautent une génération.

Partir tous ensemble une nuit et ne pas s'en souvenir. Traverser la frontière. Plus loin, la liberté. Devoir apprendre une nouvelle langue. Affronter ces regards étrangers... mais non, puisque les étrangers ce sont nous.

Revenir, un peu, beaucoup, comme ces milliers de touristes chaque année. Réapprendre ces mots qui ne viennent pas tout de suite, ces phrases qui ont du mal à sortir, cette langue qui fourche car désormais l'on pense en français. Petit à petit, se débrouiller, baragouiner, se faire comprendre, se faire charrier avec cet accent qui n'est plus celui de là bas.

Grains de sable pour ne pas oublier qui je suis, d'où je viens, même si tous ces souvenirs qui remontent sont ceux de la vie que je mène depuis que je ne suis plus dans ma terre, mais qui sont nés de ma plume cette nuit ; fragments sélectifs quand j'y retourne comme en pèlerinage. Fille d'immigrés.

Mon pays. Mon petit pays. Je t'aime beaucoup. Terra pobre cheia de amor. Merci Cesaria.

vendredi 7 août 2009

Erreur 503 (google est ton ami)

La blague : toute à l'heure, en voulant me connecter sur le blog, la page refusait de s'afficher et Google me disait que quelqu'un essayait de s'introduire sur le site en toute illégalité (quelqu'un qui n'étais pas moi, mais oui bien sûr ! Mon clone sans doute ?). Ce blagueur de Google me conseillait de lancer mon logiciel antivirus et anti-spyware pour foutre l'intrus à coup de pieds au cul de souris vengeuse. Tiens, sympa il me renvoyait à des sites de téléchargement (ça sent le monopole ou les backchichs toussa). Moi, en brave soldat, je lance les deux logiciels (même pas peur) sans aucun résultat pourtant. Le comble, votre serviteur, administratrice de ce site ne peut pas afficher sa page ! Et là, l'Intrépide en mode râleuse, énervée, soupçonnant le netbook de n'en faire qu'à sa tête connection wifiesque. Après quelques manips à la fois sur le pc de bureau (grmf pourquoi tu me réveilles) et le portable, je comprends enfin le problème : Monsieur Google avait exigé que je valide le site (han mais je l'avais déjà fait pourtant ! : ben non faut croire). Deux validations valent mieux qu'une, donc. Me voilà donc de nouveau dans mes pénates (au moins ça m'aura fait l'objet d'un billet...).

tempus fugit

Le temps ne se rattrape pas. Ce qui est perdu est perdu, à jamais. Il est des choix qu'on pense être les bons et qui s'avèrent décevants au final. Tous ces petits chemins de traverse pour en arriver là.

J'ai changé. Quelque chose de mon âme a changé en moi ; une partie infinitésimale, microscopique certes, mais qui fait pourtant toute la différence. Je ne suis plus cette enfant sauvage. Je ne suis plus cette adolescente fragile. Je ne suis pas non plus cette femme qui aurait suivie cette route rectiligne. Il me reste encore à découvrir ce que je vais être.

C'est en relisant des lettres, certains mots (ah, nostalgie quand tu nous tiens !), que je me suis rendue à l'évidence : le temps est perdu à jamais. Les illusions ne sont que des miettes éparpillées dans le vent. Les gens que l'on a blessé malgré soi, malgré l'amour qu'on leur a porté, en dépit de tout, en dépit du reste ; ceux avec qui les liens se sont distendus et avec qui pourtant, par le hasard du virtuel, d'un simple clic, on pourrait renouer les fils mais l'on n'ose pas – A quoi bon ? Ceux qui nous ont meurtri et qui, malgré les aléas, les saloperies, passent au travers des gouttes tandis que la pluie continue de s'abattre sur vous. Au masculin comme au féminin, tous ces liens du passé, du présent et du futur.

Je ne sais pas ce que je veux aujourd'hui, mais je sais exactement ce que je ne veux pas. Il me reste encore des choses à dé- ou à redéfinir.

Cette nuit, pour la première fois depuis longtemps, j'ai pris la plume et j'ai redécouvert le plaisir si sensuel de laisser glisser les mots sur le papier. Les mots justement se suivent et s'enchaînent ; les idées se déchaînent ; les propos se ressemblent ou se dissemblent, parfois décousus et je suis fatiguée. Je ne sais pas si cet acte est de l'écriture automatique mais une chose est certaine pourtant : l'écriture m'a sauvée tout autant que cette main tendue au bord de la piscine un après midi d'été en terre étrangère.

Le temps perdu peut-il se rattraper ? J'aimerais ce soir, cette nuit, posséder une machine à remonter le temps. Mais, hélas, je dois vivre avec mes remords et mes regrets.

jeudi 6 août 2009

Chers voisins,

Enfin je dis "chers" mais tout cela n’est bien entendu qu’une formule de politesse n’est ce pas ? Parce que la moutarde commence à me monter au nez (et me connaissant, elle va être longue à retomber). Sans doute êtes vous en vacances et vous avez bien raison d’en profiter, mais…

Mais, de grâce, songez que vous n’êtes pas seuls dans l’immeuble ; que certains de vos voisins restent là et que, même s’ils n’ont plus de travail, ce n’est pas une raison pour les réveiller tous les matins en hurlant (j’exagère certes, mais les disputes sont fréquentes alors que je le sais, vous pouvez parfaitement moduler votre voix quand vous le voulez). Allez, je ne vais pas faire ma perfide et je n’ose croire que vous le faite exprès (en même temps, dois-je vous rappeler que vous avez du carrelage et que, jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas l’environnement idéal au "luxe, calme et volupté" comme aurait si joliment dit ce bon vieux Charles B. ?).

Que dire quand vous rentrez de vos pérégrinations vers minuit ou une heure du matin, toujours avec cette "délicatesse" et ce "respect" qui vous "honorent", traînant les chaises, claquant les portes, lançant vos "youhou" de ravissement (à mettre sans doute sur le compte de votre première expérience en collectivité).

Je me couche tard, voire très tard je l’avoue (quand je sais que rien ne m’attend le lendemain j’ai tendance à "insomnier" car je fais partie de celles pour qui la nuit est le meilleur endroit pour l’écriture). Alors, malgré mon temps libre, je dors moins que si j’étais encore en place, et avec cette chaleur, ne vous étonnez pas un jour si une petite brune vient sonner à votre porte l’air mauvais. Tiens, j’y pense, j’avais déjà agi ainsi lorsque vous vous étiez lancés dans vos travaux un beau samedi de novembre (jour férié vous le rappellerais-je ?), à 7 heures du matin, le poste de radio déversant sa musique technoïde dans tout le palier. De ce jour, je savais que vous et moi, ça coincerait quelque part.

Et je repense à l’image de Nicholson criant "Here’s Johnny !" au travers de la porte.

dimanche 2 août 2009

Double Jeu

Non, vous n'avez pas la berlue. Ce n'est pas une défaillance de votre blogoviseur, n'essayez donc pas de régler l'image. Nous avons le contrôle total de ce billet. Il y a en a bien deux, vous ne rêvez ni ne subissez aucun pertubation de la rétine. Je vous présente mes deux nouveaux locataires : Charlie et Enzo J'ai d'autres photos mais le temps de recharger la batterie, ce sera pour une autre fois. Même s'ils se ressemblent physiquement (au début j'avais du mal à les reconnaître), ils sont aussi dissemblables que possible. Charlie est le cascadeur du duo. Il est très curieux (dès notre première rencontre chez l'éleveuse, il est venu me saluer) et très calme (quoi qu'au moment où je vous parle il nous fait des dérapages). C'est le dominant. Enzo est plus nerveux. Il est par contre très câlin et passe son temps à léchouiller tout ce qui se trouve à sa portée (son frangin + les adultes qui passent). C'est également un gros mangeur (je l'appelle parfois le patapouf !). Pour le moment ils s'entendent assez bien et une certaine hiérarchie s'est installée entre le dominant et le léchouilleur. A suivre donc, et à surveiller, de près (j'ai eu du mal à sexer les deux pinous car j'avais un doute). Faut pas croire, quand les hormones les travaillent, leur territoire peut devenir un véritable ring. Ils commencent à être propres, aussi ce soir, j'ai laissé l'enclos ouvert ils font connaissance avec le salon (qui est quand même un terrain de jeu bien plus marrant). Promis, plus de photos la prochaine fois....